12 janvier 2025

TIC et santé : Le « RT.dz » au chevet du Sud

Le projet pilote démarrera à partir de décembre 2011 et s’étalera sur une période de 42 mois
Une réunion a regroupé les ministères de la Poste et des TIC et de la Santé au bout de laquelle les jalons de la télémédecine ont été « à nouveau » posés. Le projet n’est pas nouveau en soi puisque déjà au début des années 2000, le secteur de la santé avait entrepris de mettre en réseaux différentes structures et tenter de réaliser des actes médicaux à distance. Mais, de l’aveu même du ministre de la Santé, M. Ould Abbès, le « réseau avait sommeillé durant des années » malgré un investissement d’un peu plus de 200 milliards de centimes. Jusqu’à la signature de la convention liant les deux départements ministériels, des « opérations ponctuelles » avaient été menées dans ce sens; à l’instar de celle qui a vu la mise en relation de l’hôpital de Birtraria avec celui de Ouragla, avec l’implication, comme partenaire, du CDTA. Pour en revenir à l’objet de la rencontre entre MM. Benhamadi et Ould Abbès, il s’agit pour le premier de tenir les engagements pris depuis son périple dans les wilayas du Sud quant à la réduction de l’écart « numérique » qui se creuse par rapport aux régions du Nord, et pour le second de bénéficier de l’expertise et des moyens financiers dont dispose le fonds d’appropriation des TIC, géré par le ministère de la Poste et des TIC. Cette fois-ci, pour mettre en oeuvre le réseau national de télémédecine, le « RT.dz », deux agences seront impliquées, l’Agence nationale pour le développement des parcs technologiques (ANPT) et l’Agence nationale de documentation de la santé (ANDT), désignée en tant que plate-forme technique de pilotage du projet. Ce dernier consiste à mettre en relation cinq centres hospitalo-universitaires du Nord avec douze établissements publics hospitaliers du Sud, dont chacun sera pourvu en salle dédiée à la télémédecine, équipées en ressources matérielles et logicielles nécessaires à la réalisation de consultations, de diagnostics, d’assistance et même de formation, le tout à distance. Chaque échange d’information ou de données se fera à travers une ligne spécialisée de 2 Mo/s, sur des équipements de dernière génération pour les systèmes de visualisation interactifs et en temps réel. A ce stade, des spécialités médicales considérées comme prioritaires sont dans un premier lieu concernées, entre autres la pédiatrie, la gynéco-obstétrique ou encore l’ophtalmologie. Il s’agira plus tard de définir un programme d’occupation des salles afin que celles-ci soient continuellement fonctionnelles. Il faut savoir qu’en suite, toutes les données, les diagnostics effectués ainsi que toute l’information qui sera récoltée au fur et à mesure seront archivés et seront gardés pour une utilisation ultérieure, particulièrement dans la formation ou alors pour des besoins d’expertise médicale. En fait, il faut savoir qu’un échéancier a été adopté pour la concrétisation de cette phase dite pilote, qui débutera dans 6 mois et s’étalera sur 42 mois dans sa phase d’exploitation. L’autre intérêt du « RT.dz », ou du moins l’autre intérêt à mettre en relation l’ANDS et l’ANPT, est d’impliquer, comme le souligne le directeur général de l’ANDS, M. Kessis, « les start-up hébergées dans le Cyberparc de Sidi Abdellah dans le processus de recherche et de développement de solutions logicielles dont pourrait avoir besoin le réseau de télémédecine » dans ses phases futures.

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