22 mars 2025

Selon le Ernst & Young : La région MENA terrain propice au CleanTech

Selon les résultats d’une étude effectuée au niveau de la région MENA (Moyen-Orient, Afrique de Nord) intitulée « Questions CleanTech : Saisir les opportunités de transformation (Moyen-Orient et Afrique du Nord) », menée par le cabinet Ernst & Young, 65% des cadres et dirigeants d’entreprises interrogés prédisent une augmentation des investissements dans les technologies propres au cours des cinq  prochaines années. Pour M. Nimer Abu Ali, responsable de l’enquête sur les CleanTech chez Ernst & Young,  « la région MENA a été classée comme l’une des régions les plus attrayantes pour les investissements dans les technologies propres, après la Chine et l’Europe. Il y a un degré élevé d’optimisme dans la région au sujet de son rôle et des investissements dans les technologies propres » et d’ajouter que « 90% des répondants soutiennent la réalisation du mégaprojet  qui est censé relier via un vaste réseau énergétique les régions MENA et l’UE, où l’électricité sera principalement produite par les énergies renouvelables ». L’enquête révèle que les différents moteurs pouvant augmenter l’investissement dans les énergies propres sont principalement les politiques gouvernementales (59%), les (besoins) réponses au changement climatique (29%), la rareté de l’eau (25%) et l’irradiation solaire (23%). Un point important fut soulevé par l’enquête, c’est que la croissance démographique, ainsi que les contraintes économiques peuvent être des facteurs non négligeables pour conduire des investissements CleanTech dans la région. Les répondants aux sondages pensent que les principaux investissements seront réalisés dans le domaine de l’énergie solaire (73% des réponses) et le photovoltaïque (63%).
Des réponses en somme toute logique vu la situation climatique de la région.  Parmi les autres domaines cités : les technologies de l’eau, les constructions écologiques (Green Building Technologies), le recyclage et enfin la technologie éolienne.  Néanmoins, pour le cabinet Ernst & Young et selon ce qu’a révélé l’enquête, 39% des répondants répertorient le manque de soutien des gouvernements comme le principal obstacle au développement des énergies renouvelables, suivi de la question de la compétitivité des prix par rapport aux sources d’énergie traditionnelles et l’insuffisance des financements privés. Toutefois, M. Nimer Abu Ali pense que malgré l’absence de l’Etat (actuellement), 60% des questionnés pensent que d’ici à cinq ans, les gouvernements seront de plus en plus concernés et présents. « Ceci indique un sentiment, certes prudent mais optimiste, et affirme le potentiel attendu dans les énergies propres », indique-t-il. L’efficacité énergétique et ses pratiques sont devenues compétitives car les entreprises qui se concentrent sur les énergies propres commencent à générer des revenus et des opportunités  à travers de nouveaux produits et en investissant de nouveaux marchés. Pour le rappeler, la notion de « CleanTech » englobe plusieurs technologies, elle comprend les énergies alternatives (solaire, éolien, biomasse, géothermie, hydraulique, biocarburants, biogaz, déchets en énergie, l’énergie marémotrice), le stockage de l’énergie, les technologies de l’eau, les technologies du recyclage, la chimie verte (matériaux non dangereux), la biotechnologie blanche (enzymes), les matériaux nano (surfaces et catalyseurs) et les membranes (filtres).

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