21 mai 2025

Paiements en ligne et instruments monétiques modernes : La faute aux banques…

C’est l’impression que laisse ce séminaire, la faute aux banques, comme si elles travaillaient toutes seules sans réglementation ni loi. Les banques suivent ce que leur dit la Banque d’Algérie, la Satim ou le ministère des Finances; autrement elles perdraient leur agrément d’exercer et … leurs bénéfices
A l’issue d’un séminaire sur les « instruments de paiement modernes : les défis vers une dématérialisation sécurisée », organisé par le ministère des Finances le 12 juin dernier, le ministre du secteur, M. Karim Djoudi, a exhorté les banques à être plus actives et moins « passives » dans l’introduction des instruments modernes de paiement de masse. Selon le ministre, le « support électronique en intra et en inter est opérationnel, cependant, il faut que ce système soit mis à disposition pour l’ensemble des clients de banques et d’instituts financiers » et d’ajouter : « Ce que je souhaite fondamentalement, c’est que chacune des banques de la place et chacun des établissements financiers veillent  à ce que ces instruments soient mis en place, dans les délais et conditions requis, à la disposition des ménages et des entreprises. On ne peut plus être dans une situation passive. » Considéré comme un élément fondamental de la réforme financière, le système de paiement de masse n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière, de l’aveu même du ministre qui reste cependant très optimiste quant aux retombées positives de l’usage des instruments de paiement modernes. Le programme de cette matinée a vu l’intervention de différents experts et représentants d’établissements bancaires, dans un premier temps, pour rappeler les différentes étapes qui ont précédé le développement et le déploiement du « système de paiement de masse (SPM) » et ensuite pour  présenter la situation actuelle de l’Algérie, avec l’illustration de certains dispositifs de paiement électronique mis en place par certaines entreprises nationales en collaboration avec les banques, comme celui de Naftal et sa carte de paiement la Naftal Card. Pour le représentant du ministère des Finances, M. Slimane Zaalane, le SPM a pour objectifs de « doter le pays d’un système de paiement moderne » car il fait partie des fondamentaux de la réforme financière. Sa mise en œuvre a mobilisé l’ensemble des acteurs de la place, et la collaboration de différents départements ministériels dont celui des PTIC, et l’opérateur Algérie Télécom. Le système a permis de consolider certaines réalisations dans le domaine interbancaire, comme le lancement de la carte de paiement et de retrait interbancaire (CIB) qui compte d’après la Satim, 500 000 cartes en circulation, la carte CCP compte, à elle seule, plus de 6 millions avec plus de 13 millions de comptes. Le SPM permet entre autres de réduire la part du cash dans les paiements ainsi que les délais de recouvrement des paiements scripturaux et permet, enfin, la traçabilité des opérations. Au cours de son intervention, M. Zaalane a présenté les projets qui sont en cours de développement (et/ou d’étude) comme l’EDI (échange de données informatisées), le e-banking et le paiement sur Internet. En 2009, une solution EDI a été introduite au sein de la BNA pour précisément traiter les ordres de virement des salaires. A ce sujet, Melle Hanna Si Saïd  a effectué une démonstration de celle-ci, tout en rappelant les chiffres faibles des entreprises qui ont souscrit à ce service; qui atteindrait les 400. Selon la responsable de la banque, plusieurs nouveaux services seront proposés aux entreprises adhérentes à la convention EDI, ainsi que l’introduction de ces services aux particuliers après avoir préalablement fait une étude de marché.
De son côté, M. Saïd Taleb, représentant de la BEA, a présenté une solution de dématérialisation sécurisée, développée conjointement avec l’entreprise Naftal et qui a abouti à la réalisation de différents moyens de paiement dont la carte de crédit Naftal ou la carte prépayée qui se substituent au bon de carburant.  D’autre part, au cours des échanges entre intervenants et participants, les questions qui revenaient souvent étaient celles qui concernaient le paiement électronique sur Internet et la mise à disposition de ces solutions de paiement dématérialisé  pour les petits porteurs, particuliers et commerçants. A ces interrogations, il y a eu plusieurs réponses, dont celle de M. Zaalane, qui a rappelé qu’il faut concevoir un environnement adéquat, qui engage la volonté de tous les acteurs, y compris les médias pour sensibiliser les particuliers et les commerçants sur ces nouveaux modes de paiement, car il a bien souligné une certaine réticence de la part des clients à l’utilisation de ces nouveaux modes de paiement tout en soulignant l’importance de la normalisation de ces procédures qui passent par la certification et un cadre juridique adaptés : les deux domaines qui n’ont pas eu d’intervenants lors de ce séminaire.

Une réflexion sur « Paiements en ligne et instruments monétiques modernes : La faute aux banques… »

  1. en france vu le lancement de nobanco.com communauté dédiée aux paiements et transferts d’argent, indépendant des banques. L’approche tarifaire est low et l’offre ouverte à tous sans contrainte pour bancarisés ou pas. Paiement et encaissement sont possibles en espèces, virement, carte bancaire prépayé Mastercard. Les paiements directs sont gratuits entre membres pour certains montants.

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