Premières conséquences d’un accord dont on a l’impression que les clauses sont malicieusement distillées à petites doses par Nokia pour ne pas trop mettre sur le devant de la scène les sacrifices consentis. Et le premier est un « dégraissage » d’un peu plus de 7 000 emplois dans ses effectifs à travers le Danemark, la Finlande et le Royaume-Uni, la plupart dans la branche « Services et Terminaux ». Pour Nokia, cette première mesure lui permettra d’économiser 1 milliard d’euros sur deux ans, jusqu’en 2013. Ce milliard lui servira à augmenter ses capacités pour le développement de smartphones basés sur la plate-forme Windows Phone, pour lequel l’entreprise met les bouchées doubles. « C’est une réalité difficile », affirme Nokia qui assure toutefois travailler « en étroite collaboration » avec ses employés et partenaires pour « identifier les programmes à long terme de réemploi pour les personnes talentueuses de Nokia ». Et pour ne pas se mettre à dos l’opinion publique, à ceux qui perdent leur emploi, Nokia prévoit « une gamme d’options, allant du soutien individuel de réemploi et de recyclage ». Autre incidence de la future stratégie de Nokia concoctée avec Microsoft, le « recyclage » de Symbian dont le développement sera transféré à Accenture. Le cabinet conseil américain s’occupera donc pour le compte de Nokia de développer des solutions et logiciels basés sur Symbian en plus d’assurer des services de soutien. Il y a lieu de rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Accenture et Nokia collaborent. En effet, ils ont commencé à travailler ensemble depuis 1994. D’ailleurs, en 2009, Accenture a racheté à Nokia l’unité professionnelle qui offre des services d’ingénierie et de soutien autour du système d’exploitation Symbian, lui permettant de consolider son portefeuille dédié aux services de mobilité.