11 février 2025

Rencontré en marge de Cisco Expo Algérie 2011, M. Musapha Malki, Strategic Account Manager, à IT MAG : « EMC2 s’installe en Algérie »

Rencontré en marge du Cisco Expo Day, Mustapha Malki, Country manager de EMC, leader mondial du stockage a bien voulu repondre à nos questions.
Ecoutons le!

Une IT MAG n°210

IT MAG : EMC est connu pour ses solutions de sauvegarde. Etes-vous présent en Algérie ?
Mustapha Malki : Avec le développement des IT en Algérie, les solutions de sauvegarde deviennent importantes et critiques pour l’activité de l’entreprise. EMC produit des solutions de sauvegarde et de restauration mais aussi les solutions de « recovery » en cas de tremblement de terre pour que les clients continuent à travailler sans problème. Par exemple, une banque ne peut pas se permettre de rester en panne. Il faut savoir que la sécurité a un coût et cela dépend du niveau de stockage, soit pour un stockage normal ou alors un stockage plus élaboré.
Tout cela sans oublier l’aspect sécurité qui est pris en charge par RSA. La division RSA appartient à EMC mais elle est une entité indépendante, ce qui lui permet de travailler avec d’autres éditeurs. D’ailleurs, dans ce cas, pour moi, et pour accéder à l’Intranet de l’entreprise, il me faut une authentification. L’autre aspect est la virtualisation que nous faisons avec Vmware, qui fait partie également du groupe EMC.
Mais vous êtes installé en Algérie ou pas encore ? Avez vous déjà fait du business dans le pays ?
L’activité d’EMC en Algérie a commencé en 2006-07 à travers des intégrateurs. A partir de cette date, nous avons été sollicité et avons des clients en Algérie à travers le canal commercial mais on n’était pas présent physiquement en Algérie. EMC ne travaille pas en direct. Et pour cela, nous avons un réseau de partenaires composé de 3 entreprises de droit algérien et installées en Algérie.
Le marché a grandi et EMC a voulu s’installer en Algérie. Aussitôt décidé, le processus s’est enclenché et nous sommes à Alger depuis le 1er décembre 2010 à la tour Business Center Algeria dans laquelle on aura un bureau de liaison. Dans un premier temps. Pour ce qui est des partenaires, EMC est pour le renforcement du réseau de partenaires pour aller à 4 ou 5 partenaires. On leur assure de la formation car c’est un métier de « value » et non pas de volume et pour cela, il faut que les ingénieurs soient certifiés. A aujourd’hui, à travers nos partenaires, nous avons une dizaine d’ingénieurs certifiés sur nos produits.
Notre bureau à Alger va renforcer nos partenaires et mettre à la disposition de ces derniers et des grands comptes des consultants pour les aider à mieux configurer les solutions. Et pour mieux toucher nos clients, on met en place aussi des journées dédiées par exemple aux banques, à la finance, aux télécoms et autres pour présenter nos portefeuilles produits et surtout les écouter pour mieux les conseiller.
Pour le bureau d’Alger, le processus est engagé. Notre avocat est en pleine constitution de la société. Actuellement, nous avons 2 consultants, deux « sales » et deux personnes au niveau du service et de la maintenance. Les ressources sont là, disponibles. De plus, on a beaucoup de compétences de la région qui peuvent répondre très rapidement à notre demande. L’ouverture officielle du bureau se fera le mois prochain.
Comment voyez-vous le marché ?
La vision actuelle est très bonne. Si l’on prend les quelques secteurs financiers qui ont un système décentralisé, c’est-à-dire un serveur dans chaque agence, ils doivent néanmoins faire leur consolidation. Aujourd’hui, les télécoms sont en plein renouvellement et deviennent plus fiables et cela fait que les banques vont vouloir centraliser leurs données. Nous pensons que cela se fera très rapidement car la seule banque aujourd’hui à avoir des données centralisées est la Poste et c’est pour cela que vous pouvez tirer votre argent de n’importe quel bureau de poste. L’autre secteur que nous avons visé est le secteur des « telcos » car pour eux, c’est une obligation de sauvegarder des données. Pour cela, nous avons déjà installé des baies de stockage chez les opérateurs télécoms mobiles en particulier. Orascom a pratiquement consolidé toutes ses informations dans une baie de stockage. Le troisième secteur que nous voulons est le « oil and gaz ». Nous sommes déjà présents aux côtés de la Sonatrach et d’autres entreprises pétrolières à Hassi Messaoud. Le dernier secteur est le secteur gouvernement où nous sommes déjà présents par nos solutions.
Puisque c’est un marché intéressant, pourquoi n’êtes-vous pas déjà en Algérie ?
Il y avait un problème de ressources humaines, ce qui a fait qu’EMC n’était pas présent directement mais nous étions présents à travers nos partenaires. Et maintenant, nous allons pousser nos partenaires à s’investir dans la partie services que nous considérons comme étant très importante.
Et pour cela, combien avez-vous de personnel formé ?
Nous sommes dans un terrain de « value » et non de volume mais à aujourd’hui, il y a une dizaine d’ingénieurs formés et certifiés EMC.
Comment faites-vous pour la pièce de rechange ?
Tout simplement lorsque l’un de nos clients achètent du matériel, il achète avec de la pièce de rechange et cela sécurise le client. De plus, l’un de nos partenaires importe la pièce pour l’ensemble des partenaires. A aujourd’hui, nous avons en stock au moins un demi-million de dollars de pièce de rechange disponible en Algérie et nous pouvons aller plus loin selon nos contrats.
Quelles sont les demandes de vos clients aujourd’hui ?
On a différentes expressions de besoin de la manière la plus simple à la plus professionnelle. Cela dépend des clients. L’Algérie ne peut pas déroger aux standards internationaux et nous pensons qu’il y aura la généralisation de nos technologies et des technologies de stockage. Et cela va se répercuter en bien dans le vécu quotidien du citoyen.

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