mmédiatement après l’annonce faite par le ministre algérien des PTIC concernant lancement du projet Algérie numérique 2013, le directeur général de Cisco Systems a fait savoir à l’assistance présente aux séries de communications tenues au Palais de la culture d’Alger que «de grands investissements ont été réalisés pour doter l’Algérie d’un réseau en fibre optique terrestre, d’autant que la stratégie adoptée par le gouvernement algérien constitue une vision claire et ambitieuse des TIC, capable d’en faire un pôle important dans le Maghreb».
33 centres de formation ont déjà été ouverts en Algérie, conformément à l’accord signé, en mars 2002, entre le ministère de tutelle et Cisco Systems. L’objectif est de former des professionnels qualifiés et certifiés dans le domaine des réseaux des TIC afin d’atténuer le déficit en Internet Protocol (PI), permettant au réseau d’être plus intelligent et plus compétitif à travers l’offre de plusieurs services, dont le e-banking et la téléconférence. Il est à signaler que le Salon international de l’informatique organisé à Alger, en mai dernier, a été une opportunité pour constater la création de dizaines de centres de formation privés dans plusieurs wilayas de l’intérieur du pays comme Oued Souf, Tiaret et Oum El Bouaghi. D’ailleurs, dans cette dernière wilaya, il est à signaler l’initiative fort louable de l’instance locale de l’Action Sociale de Développement, ADS, qui a lancé un ambitieux centre de formation d’universitaires, de chômeurs et de jeunes dans toutes les spécialités liées aux TIC. Une initiative qui mérite encouragement et surtout une généralisation à l’ensemble du territoire national en vue de qualifier la jeunesse dans les TIC. En outre, deux cents centres de vente d’équipements sont disponibles pour satisfaire les demandes des nombreuses sociétés. L’acheminement de l’outillage nécessaire vers l’Algérie devient plus ou moins possible à partir d’Amsterdam, et ce, dans le cadre de la coopération avec Cisco Systems. Ainsi, l’Algérie continue à accompagner les entreprises et les opérateurs de téléphonie mobile et certaines banques telles la BEA, BADR et BNA, en plus des entreprises privées.
{{Contexte mondial informatisé}}
Pour sa part, le responsable de la plus grande société européenne en informatique, M. Louis de Mon Blanc, également président de la Chambre française de commerce, a précisé la pertinence du projet Algérie numérique 2013 du fait qu’il s’inscrit dans un contexte mondial informatisé, où l’on recense plus de 1 milliard d’internautes connectés. «La démarche interactive dans ce projet ambitieux se traduit par l’extension de l’usage d’Internet», ajoutera l’interlocuteur qui loue, en outre, les efforts consentis par l’Algérie dans le sens de la consolidation de la régulation pour le bon fonctionnement de l’Internet. Une démarche «qui mérite d’être appréciée et enrichie et pourquoi pas généralisée au Maghreb», selon des intervenants du Maroc et de la Tunisie. Par ailleurs, la concurrence, en Algérie, entre les opérateurs de téléphonie mobile est un atout pour l’extension d’infrastructures, de même que la diversité des services est un facteur pour la prospérité du marché mobile. Les experts estiment que le taux d’accès à l’Internet dans notre pays est acceptable, même si les prix restent un peu élevés par rapport à ceux appliqués en France, lesquels sont 5 fois plus faibles que dans tous les pays du Maghreb. Cependant, le suivi de la réalisation des opérations inscrites au titre de cette stratégie reste, de l’avis de tous les encadreurs, important pour doter le pays d’infrastructures spécifiques et adéquates.
En conclusion, tout le monde s’est accordé à dire que la stratégie de l’Algérie numérique recèle un large potentiel de succès