Avec une hausse à deux chiffres en 2005, les opérateurs télécoms algériens continuent à dépenser pour accroître leur pénétration et mettre en place leurs réseaux. L’embellie touche à la fois les opérateurs de réseaux fixes et mobiles. Si l’on fait un peu de prospective, on relèvera une progression significative de l’investissement dans les télécoms après avoir observé un net recul en 2004, période du duopole. L’entrée de Wataniya et de Lacom sur le marché algérien des télécoms a fait que les dépenses d’investissement de ceux qui étaient présents sont revues à la hausse. Que ce soit Algérie Télécom, qui a investi largement sur les outils de contrôles et systèmes d’information, sans oublier l’infrastructure, ou bien Orascom, qui a augmenté de façon significative les BTS ou les MSC de même que le dernier contrat avec Alcatel pour un upgrade GPRS, en plus de Mobilis qui compte aller à 4 500 BTS avant la fin de l’année, selon M. Belhamdi, son PDG, rencontré en marge de la Journée internationale des télécoms. En effet, selon le cabinet d’études GfK, les appareils photo devraient représenter 80% des ventes, devenant indéniablement le standard du marché et les terminaux 3G un peu plus que 30% dans le monde contre 10% pour l’année dernière. La musique n’est pas en reste, puisque 40% des mobiles vendus au cours des trois premiers mois de l’année permettent de lire des fichiers Mp3. Au vu des ce qui ce fait, on observera que l’embellie a touché aussi bien les opérateurs ayant une activité de réseau fixe que mobile. Il reste évident que les opérateurs mobiles investiront encore jusqu’à 2007 et cela ne s’arrêtera pas là car à cette échéance, il y aura encore une vente aux enchères d’une licence 3G, qui, espérons-le, permettra l’entrée d’investisseurs algériens, ce qui boostera franchement le marché du mobile. Mais avant d’en arriver là, les opérateurs mobiles se sont particulièrement engagés en 2006 dans la mise à niveau de leurs réseaux pour le GPRS pour certain et le EDGE pour d’autres. La tendance pourrait d’ailleurs se poursuivre encore en 2007 avec le lancement probable de HSDPA. Globalement, les services de télécommunications ont généré plus de 2 milliards de dollars -ce chiffres est une estimation d’IT Mag, car l’ARPT, qui doit donner ses chiffres, est engluée dans le CMILT et autre modèle d’interconnexion et oublie bien souvent qu’une autorité de régulation des télécoms est avant tout «faite» pour promouvoir et aider à la constitution d’entreprises ou de bureaux d’études spécialisés algériens et donner de l’information sur le domaine qu’elle régule. Bref, pour en revenir à notre sujet principal, on remarquera que les services de télécoms ont fait une progression de près de 100% par rapport à 2004. Cette progression tient surtout au dynamisme des marchés du mobile, de l’Internet et du fixe et… du bon vouloir du citoyen, seul arbitre.