24 octobre 2025

Et si on taxait les robots !

Oubliez la révolution industrielle à vapeur et ses machines rugissantes. Accrochez-vous, car la nouvelle vague arrive, non pas avec des panaches de fumée, mais avec la froide efficacité d’un processeur ultra-rapide. L’Intelligence Artificielle (IA), cette super-cousine hyper-intelligente de Siri, s’est mariée à la robotique (ces bras mécaniques qui vous font les poches) pour déclencher ce que l’on appelle déjà la plus grande révolution industrielle de l’histoire.

Si la révolution Internet a pris son temps pour s’étaler — un long week-end de 25 ans — attendez-vous à ce que la période 2026-2030 soit un tsunami économique. Selon les analystes les plus alarmistes (et les plus drôles, avouons-le), des dizaines, voire des centaines de millions d’emplois sont sur le point d’être gentiment mis à la retraite par des machines qui ne prennent ni pauses café ni jours de congé.

Le « fantôme » chinois qui produit 10 Millions de Smartphones par an

Pour comprendre l’ampleur du désastre… pardon, du progrès, prenons l’exemple de Xiaomi. Le géant chinois n’a pas fait dans la dentelle. Il a inauguré à Pékin une usine de 80 000 m². Imaginez 11 terrains de football remplis de robots.

Ce complexe est équipé de 11 lignes automatisées capables de cracher 10 millions de smartphones par an. Le plus fascinant ? Il est entièrement géré… sans aucun humain (sauf peut-être le gardien à l’entrée, mais pour combien de temps ?).

Cette philosophie de l’« usine fantôme » se répand comme une traînée de poudre. Dans le secteur automobile, des chaînes de montage complètes fonctionnent de A à Z, de la carrosserie au klaxon, grâce à des robots qui n’ont jamais besoin de vacances.

L’énigme du chômage à grande échelle : et maintenant, on fait quoi ?

Ici commence la partie moins drôle de notre blague économique. Une fois que tous les humains auront été remplacés par des machines efficaces et dénuées d’émotions, des questions politiques et sociales inédites vont s’imposer. Des questions que nos élus préfèrent apparemment traiter… jamais.

Le Grand Dilemme de la Dignité
Que faisons-nous de la partie de l’humanité qui, privée d’emploi par la faute d’un bras articulé plus performant, désire toujours vivre dignement ? La dignité, pour rappel, n’est pas un bien produit par une chaîne automatisée.

Repenser le Modèle Socio-Économique
Il faudra inventer un nouveau concept de travail (moins de « faire », plus de « penser » ?), de solidarité, de consommation, et surtout de répartition de la valeur créée. Après tout, si une machine produit tout, à qui revient l’argent ?

Faut-il taxer le robot ? (oui, celui qui a un meilleur salaire que vous)

C’est là que l’idée de la taxe robot revient en force. Puisqu’une machine remplace un salarié, le bon sens (ou le désespoir fiscal) voudrait que l’on taxe les robots plutôt que les salaires. C’est une façon de maintenir un filet social sans pénaliser le facteur humain… enfin, ce qu’il en reste.

Pour l’instant, cette idée reste un sujet de débat pour les colloques élitistes, alors qu’elle est sur le point de devenir une nécessité urgente.

De l’usine à la civilisation

Au fond, ce n’est pas juste un problème industriel. C’est un problème civilisationnel. Si des usines géantes et sans humains peuvent produire des milliards d’objets (comme ce smartphone que vous tenez), elles ne produiront RIEN si personne ne peut les acheter. Un robot ne consomme pas de smartphone. Il ne va pas au cinéma, il ne paie pas de loyer et il ne va pas en vacances en Tunisie.

L’humanité est donc face à un changement de paradigme où elle doit se demander : à quoi sert de produire efficacement si la population n’a plus les moyens de consommer ?

En d’autres termes, avant que l’IA ne nous donne les solutions, l’Humanité devra trouver un nouveau sens à l’existence au-delà du salaire. Préparez-vous à l’ère où le travail sera un choix, et non plus une nécessité. Et si vous avez encore un emploi, profitez-en : votre remplaçant robotique est déjà en train d’apprendre votre code source.

Qu’est-ce qu’une usine fantôme ?

Ce type d’usine désigne une installation industrielle entièrement automatisée, fonctionnant sans la présence humaine sur place. Contrairement aux usines traditionnelles, ces sites n’ont pas besoin de lumière, de chauffage, ni de ventilation pensés pour le confort des travailleurs. Les robots et systèmes automatisés y opèrent jour et nuit, indépendamment des conditions humaines, ce qui réduit considérablement la consommation énergétique liée à l’occupation humaine.

L’usine de Xiaomi

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