29 avril 2025

Oxymore

uneD322L’entrée de la 3G a mis les projecteurs sur l’ARPT – – Autorité de Régulation des Postes et de Télécommunication- qui est née avec la loi 2000-03, plus connue sous la loi de l’ouverture des télécoms. L’ARPT a été créer pour tenter de réguler le marché, d’apaiser au maximum les échanges entre les concurrents et de créer un climat favorable à la promotion des investissements pour développer les réseaux de télécommunication et défendre le consommateur.
Moins de deux semaines après le lancement commercial par l’ARPT de la 3G, la guerre des SIM a commencé. Et encore, il n’y a que deux opérateurs télécoms sur le marché qui ont lancé l’Internet mobile. Mais alors que s’est-il passé? La 3G n’étant même pas à la portée du citoyen que se pose, déjà, le problème de la double puce ou la double numérotation. On y a pas réfléchi avant. Des solutions? mais elles existent en software et en hardware car nous ne sommes pas les premiers au monde à lancer la 3G. Le déploiement et la commercialisation de la 3G poseront certainement encore d’autres problèmes. A solutionner.
Alors que le monde entier est derrière l’Onu – Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)- et lutte contre la facture numérique, les sociologues, analystes et autres experts viennent «de découvrir» un deuxième niveau qui est décrit par la capacité des internautes à utiliser l’internet de façon «effective et efficiente ». Le premier niveau est celui de l’accès à l’Internet. Là où nous sommes ou plus précisément, là où on vient de commencer.
En choisissant 3 années pour le déploiement de la 3G en Algérie, l’ARPT fait le choix de mettre sur le carreau la première année, au moins, la moitié des wilaya du pays. Il en résulte une image inédite de fracture numérique plurielle entre le Nord et le Sud mais aussi entre deux wilayas limitrophes. Bien que le déploiement de la 3G se diffuse selon une logique de rentabilité économique, il existe ce que l’on peut appeler le principe d’équité territoriale, et le roaming national en est une solution. Tout le monde nous dit que les « inégalités numériques » sont souvent attribuées à des inégalités économiques et sociales liées à l’accès aux équipements, aux infrastructures et les usages liés aux TIC; chez nous, malheureusement, ce sera le pouvoir du choix de l’ARPT pour un déploiement triennal algorithmique. Qui aurait dit que l’informatique retarderai l’Internet. Personne. En Algérie si. Cela soulève l’importance d’entamer une réflexion profonde sur la stratégie digitale notamment sur les problématiques web, mobilité et société de l’information qui sont le socle du XXIé siècle.

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