13 ans : c’est le temps qu’il aura fallu à Amazon pour déployer son millionième robot, depuis le rachat de la start-up Kiva Systems pour 775 millions de dollars. La firme de Seattle a annoncé le 30 juin avoir livré cet appareil au Japon, dans l’un de ses 300 centres de distribution à l’échelle mondiale.
Amazon a franchi un cap majeur en déployant son millionième robot dans ses entrepôts mondiaux, symbolisé par une nouvelle machine au Japon. Ce jalon confirme sa position de plus grand utilisateur de robots mobiles au monde. Depuis 2012, Amazon a diversifié sa flotte robotique, passant de simples robots déplaçant des étagères à des machines capables de remplir, emballer et transporter des charges lourdes. Environ 75 % des livraisons d’Amazon passent désormais par une intervention robotique.
L’automatisation croissante d’Amazon a des implications directes sur l’emploi. Alors que l’entreprise emploie un total de 1,56 million de salariés, majoritairement dans ses entrepôts, le nombre moyen de salariés par entrepôt a diminué. Il a atteint un plancher de 670 l’an dernier, son niveau le plus bas en seize ans. Parallèlement, l’efficacité des employés restants a explosé : le nombre de colis expédiés par salarié est passé de 175 en 2015 à 3 870 l’an dernier. Andy Jassy, PDG d’Amazon, a même averti que l’IA et les robots allaient réduire les effectifs humains. Cependant, de nouveaux emplois liés à la robotique émergent, comme l’installation et la maintenance des machines. Amazon emploie déjà 16 000 personnes dans sa division robotique et a lancé DeepFleet, un nouveau modèle d’IA pour optimiser les trajets des robots logistiques.
En tant que deuxième plus grand employeur privé aux États-Unis, Amazon a considérablement accéléré la production et le déploiement de ses systèmes robotiques ces dernières années. Parmi ses innovations, on trouve Hercules, un petit robot mobile bleu conçu pour transporter des produits sur des étagères mobiles directement aux postes de travail des employés. Doté d’une caméra 3D frontale, Hercules est capable de déplacer jusqu’à 565 kg de marchandises.
Amazon a également introduit Proteus, un robot mobile autonome (AMR). Contrairement aux robots traditionnels confinés à des zones dédiées, Proteus peut naviguer librement dans l’entrepôt, déplacer des chariots et éviter les obstacles de manière autonome. Dans la robotique humanoïde, enfin, Amazon teste les robots d’Agility Robotics pour des tâches de tri des conteneurs de recyclage.
Selon Scott Dresser, vice-président d’Amazon Robotique, l’utilisation des robots vise à réduire les coûts, à pallier la pénurie de main-d’œuvre et surtout à améliorer la sécurité et l’ergonomie des tâches pour les humains, en les déchargeant des travaux répétitifs et physiquement exigeants. Bien qu’il reconnaisse les craintes liées à l’emploi, Dresser affirme que la robotique crée de nouveaux postes dans la conception et la maintenance, et que les humains restent indispensables pour de nombreuses tâches.
Désormais, trois livraisons sur quatre réalisées par la multinationale sont assistées, d’une manière ou d’une autre, par la robotique.
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