9 juillet 2025

Masayoshi Son <BR> 1000 milliards de dollars et des robots made in Arizona (ou presque)

Accrochez-vous à vos portefeuilles! Masayoshi Son, le visionnaire (ou le doux rêveur, c’est selon l’heure de la journée) de SoftBank Group, a visiblement décidé que son plan Stargate à 500 milliards de dollars pour l’IA était un peu… cheap. Non, non, le monsieur ne se contente plus de quelques zéros, il les ajoute par paquets entiers à ses ambitions gargantuesques. Le voilà maintenant en mode « rallye de partenaires » (on imagine les réunions, où il distribue des étoiles filantes et des licornes en papier) pour un nouveau bébé c’est à dire un complexe industriel à 1 000 milliards de dollars en Arizona. Son objectif? Produire des robots alimentés par l’IA. Oui, vous avez bien lu, un millier de milliards. À côté, la facture des courses hebdomadaires ressemble à une petite monnaie oubliée dans la poche.

Le pays des robots, mais sans les vis ?
Ce mégaprojet, baptisé en toute simplicité Project Crystal Land (on imagine déjà les brochures avec des cactus futuristes et des robots cowboy), suscite quelques sourcils levés. Un porte-parole de SoftBank a d’ailleurs choisi la sagesse du silence radio, ce qui est souvent le signe que quelque chose d’incroyablement audacieux (ou d’un peu fou) est en gestation.

Mais attention, l’Arizona, c’est bien beau pour les couchers de soleil, mais pour les robots humanoïdes, c’est une autre paire de manches. Il faut savoir que la quasi-totalité de la chaîne d’approvisionnement se trouve en Chine. Et là, c’est le drame pour les Américains! Si l’on prend l’exemple de Shenzhen, la Mecque de la tech chinoise, les jeunes pousses de la robotique peuvent littéralement traverser la rue pour choper la vis, le ressort ou le moteur qu’il leur manque. C’est le supermarché du robot!

L’Arizona, le nouveau Shenzhen ?
Imaginez la scène pour une entreprise américaine : « Ah, il me manque un petit capteur pour le nez de mon robot. Bon, on va le commander… il arrive de Chine dans, disons, trois semaines, si la lune est alignée avec Mars et que la douane n’a pas faim. » C’est un peu le même casse-tête que de vouloir fabriquer des iPhones aux États-Unis.

Alors, la grande vision de Son pour l’Arizona, c’est peut-être d’atteindre une telle densité de startups que, par miracle ou génération spontanée, une chaîne d’approvisionnement poussera comme des champignons après la pluie. Mais soyons honnêtes, ces petites pièces risquent de coûter un bras (de robot, bien sûr) de plus aux États-Unis qu’en Chine.

En somme, le projet Arizona, avec ses 1 000 milliards de dollars et ses robots qui n’ont pas de boulons sous la main, pourrait bien être le pari le plus risqué de Masayoshi Son jusqu’à présent. On lui souhaite bonne chance… et on garde un œil sur les prix des vis. Juste au cas où.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *