Mark Zuckerberg (26 ans), fondateur du réseau social Facebook, a été élu «personnalité de l’année» par le magazine américain Time, a annoncé la direction de l’hebdomadaire. Parmi les finalistes de ce choix annuel des lecteurs du magazine, qui doit ensuite être validé par la revue, se trouvait notamment Julian Assange, fondateur de WikiLeaks.
Révolution, phénomène, grand saut technologique, les qualificatifs ne manquent pas pour désigner l’engouement déclenché par ce réseau social. Fondé en février 2004, Facebook était initialement conçu comme un réseau fermé, destiné aux étudiants d’Harvard et des universités américaines.
Trois années plus tard, le réseau a dépassé toutes les attentes de ses créateurs. Les profils sociodémographiques des utilisateurs évoluent très rapidement puisque chaque jour plus de 100 000 nouveaux utilisateurs s’inscrivent.
Néanmoins, Facebook attire en majorité des personnes âgées de plus de 25 ans, et plus singulièrement un nouveau public constitué de gens qui n’avaient jamais utilisé aucun réseau social. Le problème de ces jeunes est qu’ils se satisfont de la communication à distance et en deviennent vite dépendants. La question aujourd’hui est de savoir pourquoi Facebook rencontre-t-il un tel succès et qu’est-ce qui en fait sa force ?
Il joue le rôle de découvreur d’amis actuels et passés, permet de faire des rencontres, de partager ses vidéos ou ses photos avec ses amis, d’être en contact instantané avec la vie de son entourage, de communiquer en messagerie instantanée avec ses amis et de communiquer sur ses envies, ses goûts, ses idées via les applications ou les groupes permettant l’enrichissement de son profil Facebook.
En juillet 2010, il a été enregistré plus de 500 millions d’utilisateurs.L’utilisateur de Facebook a 130 amis en moyenne. 700 milliards de minutes sont passées par mois sur Facebook. Les utilisateurs interagissent à travers 900 millions de pages, groupes, événements ou pages communautaires.
70% des internautes sur Facebook se situent hors des Etats-Unis et plus de 70 langues sont disponibles. Aussi, plus de 150 millions d’inscrits se rendent sur Facebook grâce à leur téléphone mobile.
Les internautes se connectant à partir de leur mobile sont deux fois plus actifs sur Facebook que ceux utilisant un ordinateur.
Mark Zuckerberg n’a pas nié l’objectif que lui prêtait une journaliste de la chaîne CBS de vouloir « conquérir tout Internet ».
Pour certains, l’irrésistible ascension de Facebook marque l’avènement d’un « deuxième Internet ». Il est « peut-être plus précieux que le premier, parce que nous y sommes tous interconnectés », déclare Lou Kerner, analyste du secteur à la société de courtage Wedbush Securities.
Le site communautaire prend en effet l’exact contre-pied de Google, qui promet la neutralité dans les informations fournies, avec une offre adaptée mécaniquement à ce que l’internaute laisse savoir de ses habitudes de consultation.Le cabinet ComScore accorde encore un net avantage à Google (près de 977 millions de visiteurs uniques en octobre dans le monde, contre 633 millions pour Facebook), mais en septembre ComScore a aussi noté que les internautes restaient plus longtemps sur les pages Facebook que sur les sites Google.« Nous sommes entrés dans l’ère Facebook, et Mark Zuckerberg est l’homme qui nous y a faits entrer », a commenté le Time. Avec Facebook, Mark Zuckerberg a réussi un challenge : « Avoir connecté plus d’un demi-milliard de personnes et tissé leurs relations, pour avoir créé une nouvelle manière d’échanger de l’information, avoir changé la manière dont nous vivons tous nos vies. » Voilà d’après le Time, ce qui justifie que le fondateur de Facebook soit élu personne de l’année 2010. Au-delà de la personnalité de son fondateur, le réseau social Facebook a fait l’actualité à de nombreuses reprises, qu’il s’agisse de nouveaux services lancés, comme la géolocalisation, ou sa messagerie sociale, ou des polémiques sur la vie privée.