Avec une multitude de satellites et de débris en orbite terrestre, l’espace cosmique devient de plus en plus encombré. Pour garantir la sécurité des engins spatiaux, les acteurs du secteur spatial se mobilisent pour mettre à jour les règles de circulation dans cet espace restreint. La densité croissante du trafic spatial et le nombre croissant de rencontres rapprochées ont incité la Space Safety Coalition -SSC- à publier un document décrivant les meilleures pratiques pour les opérateurs en orbite.
Dans un contexte où le nombre de satellites en orbite terrestre ne cesse d’augmenter, la question de la congestion spatiale devient de plus en plus préoccupante. Les acteurs du secteur spatial se réunissent donc pour mettre à jour les règles de circulation et assurer la sécurité de ces précieux engins spatiaux.
Actuellement, des milliers de satellites sont actifs en orbite autour de la Terre, générant un trafic spatial dense. Cette proximité entre les satellites, qui se déplacent à une vitesse supérieure à 17 000 kilomètres par heure, crée des risques de collisions nécessitant des manœuvres coûteuses de la part des opérateurs pour éviter tout incident.
Selon une étude préliminaire de 2021, le nombre de rencontres rapprochées entre engins spatiaux, c’est-à-dire des passages à moins d’un kilomètre l’un de l’autre, a doublé entre 2017 et 2021, atteignant environ 4 000 en orbite terrestre basse selon la SSC.
Face à cette problématique, la Space Safety Coalition, un regroupement d’entreprises et d’organisations spécialisées dans la sécurité spatiale, a récemment publié un document mis à jour décrivant les meilleures pratiques à adopter par les opérateurs en orbite. Parmi ces recommandations, figure l’établissement d’un guide de priorité, stipulant que les satellites les plus manœuvrables devraient modifier leur trajectoire en cas de risque de collision avec des satellites moins maniables. De plus, les opérateurs sont encouragés à prendre des mesures pour protéger leurs satellites contre les interférences cybernétiques potentielles.
Bien que 31 entreprises et organisations, telles que Planet, Intelsat et Iridium, aient approuvé ce document, la non-signature de SpaceX, qui possède la plus grande constellation de satellites en orbite, suscite des inquiétudes quant à l’harmonisation des normes et des protocoles.
La collaboration entre les opérateurs de satellites et la publication de tels documents visent à créer un consensus dans l’établissement de règles de conduite spécifiques pour les opérations commerciales en orbite. Bien que les gouvernements aient un intérêt à maintenir un espace sûr et dégagé, ce sont principalement les entreprises commerciales qui assurent les opérations quotidiennes de la plupart des satellites en service. Ainsi, ces acteurs cherchent à prendre les devants en développant des normes et des pratiques proactives afin d’éviter une réglementation gouvernementale plus contraignante à l’avenir.