Les nouveaux plans de facturation et de fabrication de puces d’Arm pourraient bouleverser l’écosystème des fabricants de smartphones, ouvrant ainsi la voie à RISC-V, une alternative open source.
L’avenir du fabricant de puces Arm est incertain alors que son propriétaire, Softbank, a connu des difficultés financières récemment. Bien que la vente d’Arm ait été envisagée, l’introduction en bourse est maintenant considérée comme le « Plan B ». Cependant, cela dépendra des revenus de l’entreprise qui, pour le moment, ne génère qu’un chiffre d’affaires modeste -500 millions de dollars par trimestre- grâce à son système de vente de licences de puces.
Arm envisage un nouveau système de facturation basé sur le prix global du produit final et souhaite se lancer dans la fabrication de puces. Cela pourrait compliquer les choses pour les entreprises telles que Qualcomm, MediaTek et autres, qui possèdent une licence Arm mais ajoutent d’autres composants à leurs puces. Avec la nouvelle forme de vente d’Arm, Qualcomm et les autres ne pourraient plus vendre de puces sans un contrat de licence avec Arm, ce qui pourrait les pousser à chercher d’autres alternatives.
RISC-V se met en pole position
Arm discute actuellement avec ses partenaires pour planifier le déploiement de cette nouvelle offre et les changements de prix sont prévus pour 2024, bien que les contrats en place seront maintenus sur l’ancien modèle pendant quelques années.
La structure Risc-V est en pole position en tant qu’alternative possible à Arm, offrant des puces économes en énergie sous une licence open source libre de droits. Le projet a déjà reçu beaucoup de soutien, notamment de la part de Google qui a annoncé son intention d’ajouter l’architecture Risc-V à une plate-forme de niveau 1 dans la base de code d’Android.
Bien qu’Arm ait une grande base d’utilisateurs, des conceptions d’appareils et un million d’outils de développement, son partenariat avec Softbank est devenu instable, ce qui a conduit les entreprises à chercher d’autres options. De plus, l’influence du gouvernement américain sur Arm est une préoccupation majeure pour la Chine, ce qui a poussé les entreprises chinoises à se rallier au Risc-V comme alternative.
Le marché des puces pour smartphone est en train de changer et l’avenir d’Arm reste incertain. Les prochaines années seront cruciales pour voir si Arm peut s’adapter et rester compétitif face aux alternatives telles que Risc-V. Que nous réserve l’avenir du fabricant de puces Arm ? Est ce le début de la fin du monopole d’Arm?
A Savoir
Qui est Risc-V?
RISC-V est une architecture de processeur qui utilise une approche open source et libre de droits. Contrairement à d’autres architectures de processeurs, RISC-V fournit une base de code ouverte et permet à tous les développeurs d’utiliser, de modifier et de redistribuer librement le code source. Cette approche ouverte permet à RISC-V d’être facilement adaptable aux besoins de l’utilisateur final et de répondre aux exigences spécifiques de l’application, ce qui en fait une alternative attrayante à d’autres architectures de processeurs, notamment ARM. RISC-V est de plus en plus populaire auprès des fabricants de puces et des développeurs, en particulier en Chine, où il est considéré comme une alternative viable aux technologies étrangères soumises aux restrictions commerciales.
Qui est SoftBank?
SoftBank est une entreprise japonaise de technologie et de capital-risque fondée en 1981. Elle opère dans une variété de secteurs, notamment les télécommunications, les technologies de l’information, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, l’énergie, les services financiers et l’industrie des transports. SoftBank est également connue pour son fonds de capital-risque, le Vision Fund, qui a investi dans plusieurs entreprises de technologie de premier plan telles que Uber, WeWork, Slack et Alibaba. En 2016, SoftBank a acquis ARM Holdings, une société britannique de conception de semi-conducteurs, pour 32 milliards de dollars.