
Il fallait être vraiment fort, voir l’avenir et prévenant pour qu’en 1969, soit six année après l’indépendance, pour créer le Centre d’Étude et de Recherche en Informatique (CERI) qui élira domicile à Oued Smar avec comme premier directeur M. Bouras. Il fallait le faire ! Le CERI est créé avec le mot « Informatique » alors que ce dernier n’a été crée qu’en 1962, année de notre indépendance et dont nous venons de fêter le 60e anniversaire.
En ce temps-là (1969), le premier plan triennal était en route et le gérer devenait de plus en plus difficile d’autant plus que nous allions vers des plans quadriennaux. Les gouvernants de l’époque ont été visionnaires en créant une école d’informatique qui au début formait des programmeurs, des analystes et des ingénieurs. L’option rencontre un franc succès et ces talents ont pu introduire et généraliser l’informatique au sein des ministères et autres entreprises publiques. Traditionnellement, la formation universitaire s’inscrit dans un temps long, avec l’habitude de scruter le passé afin de prévoir le présent et un peu l’avenir, ce que les gouvernants de l’époque ont fait. De l’anticipation et de la prospective. On voit, aujourd’hui, sur le terrain qu’ils ont réussi, car il est communément admis que l’introduction de l’informatique change la société. Le CERI fut le premier centre de formation spécialisé en informatique d’Afrique. Il forma les premiers ingénieurs d’État, ingénieurs d’application et programmeurs d’Algérie et d’autres pays africains (Bénin, Cameroun, Gabon, Mali, Mauritanie, Sénégal, Tunisie, etc.).
Placée sous la tutelle de l’ex-ministère de la Planification et de l’Aménagement du territoire, il a fallu attendre l’année 1984 pour que le Ceri, qui a été changé en INI, passe sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Et en 2008, l’ex CERI devenu INI a été transformé en école nationale supérieure par le décret exécutif n° 08-220 du 14 juillet 2008, sous le nom d’École nationale Supérieure d’Informatique (ESI).
Aujourd’hui, l’ESI est une grande école et il faut une excellente note (>16) au bac pour pouvoir y accéder malheureusement beaucoup ingénieurs formés par cette école s’expatrie faisant le bonheur des entreprises à l’étranger.