L’assembleur clé d’iPhone Foxconn (Hon Hai Technology Group) prévoit de construire une usine de production de puces en Malaisie et en Inde avec un partenaire local pour répondre à la demande croissante de semi-conducteurs utilisés dans les véhicules électriques (VE).

Le taïwanais Foxconn a signé un protocole d’accord (MoU) avec le malaisien Dagang NeXchange Berhad (DNex) par l’intermédiaire d’une filiale pour créer une coentreprise qui construira et exploitera une installation pour les puces de 12 pouces, ont déclaré les deux sociétés. Foxconn détient, aujourd’hui, 5 % du capital de DNex et dispose de fait d’un siège à son conseil d’administration.
Si le plan se concrétise, il sera conforme à la volonté nationale du gouvernement malaisien de développer son industrie des semi-conducteurs et marquera une autre étape importante pour Foxconn pour étendre sa présence dans le domaine des semi-conducteurs — une étape cruciale pour poursuivre ses ambitions en matière de véhicules électriques.
Cet arrangement donne à l’assembleur d’iPhone un contrôle indirect sur l’usine de puces 8 pouces du fabricant de puces Silterra en Malaisie. DNex est la société mère de Silterra.
En Inde aussi
Pour rappel, Foxconn a également acheté une usine de puces dans la ville de Hsinchu, au nord de Taïwan — le cœur du cluster de fabrication de puces de Taïwan — en 2021 pour développer des puces en carbure de silicium à usage automobile. De plus, Foxconn a annoncé en février dernier son intention de construire une usine de puces en Inde avec le conglomérat local de ressources naturelles Vedanta.
L’usine malaisienne, dont le coût pourrait se situer entre 3 et 5 milliards de dollars américains, devrait produire quelque 40 000 plaquettes par mois dans les technologies 28 nanomètres et 40 nanomètres. En fait, il s’agit des technologies de production de puces les plus largement utilisées pour les microcontrôleurs, les capteurs, les circuits intégrés de pilotes et les puces liées à la connectivité, notamment le WiFi et le Bluetooth.
Enfin, outre les grandes économies comme les États-Unis, l’Europe et le Japon, d’autres comme l’Inde, la Thaïlande et la Malaisie espèrent également développer leurs propres industries des semi-conducteurs en raison de préoccupations concernant la résilience des chaînes d’approvisionnement associées.