La biodiversité marine qui est menacée en Algérie, au même titre que les autres pays du Pourtour méditerranéen, bénéficie d’une attention particulière de la part des Pouvoirs publics qui ont décidé de recourir aux nouvelles technologies afin de préserver ce secteur vital pour l’économie nationale.

Dans le souci de préserver ce riche patrimoine marin dont dispose l’Algérie, il a été décidé de mettre en place une base de données nationale sur la biodiversité marine de la côte algérienne. Cette base de données, entièrement numérisée et utilisant les nouvelles technologies, devrait être opérationnelle dès la prochaine rentrée sociale, soit au mois de septembre de cette année, selon le porteur du projet, Pr. Samir Grimes qui est enseignant-chercheur à l’université d’Alger.
Cette base de données comporte notamment des informations précises sur les espèces exploitées en Algérie, les espèces exploitables, les espèces menacées et les espèces d’intérêt biotechniques ainsi que la carte de distribution des espèces.
Grâce à l’utilisation des nouvelles technologies les chercheurs algériens les chercheurs ont déjà collecté des données précises sur 3 000 espèces qu’ils ont numérisées, sachant que l’Algérie compte quelque 4 500 espèces.
Il s’agit d’une première en Algérie quand on sait que ce secteur a été plutôt négligé et marginalisé pendant plusieurs longues années. L’introduction des nouvelles technologies dans la gestion et, par conséquent, la préservation de la biodiversité marine est de bon augure pour ce secteur.
Création d’une base de donnée
La création d’une base de données numérique vise notamment à encourager, promouvoir et renforcer les laboratoires et les équipes de recherche développant des axes de recherches dans les domaines de la valorisation de la biodiversité biologique marine, notamment dans les biotechnologies marines et les technologies marines et terrestres inspirées des espèces marines et côtières.
Cette base de données permettra un meilleur cadrage de la recherche scientifique dans le domaine de la biotechnologie et de consolider ainsi le processus de la protection de cette biodiversité. Cela aura aussi un impact bénéfique en matière d’accompagnement des établissements universitaires spécialisés dans leurs travaux de recherche tout en adaptant le système d’enseignement aux technologies nouvelles d’exploration de la diversité biologique marine.
En somme, cette base de données nationale sur la biodiversité marine de la côte algérienne permettra de mieux protéger le capital marin vivant de l’Algérie et celui de la Méditerranée, selon Pr Grimes
Pour la précision, cette base de données est initiée par un réseau de chercheurs nationaux et comporte toutes les informations sur la biodiversité marine en Algérie. Elle permettra d’organiser toutes les informations et les données pour les mettre à la disposition des différents acteurs scientifiques, économistes, politiciens, gestionnaires et bien évidemment les décideurs.
Financement de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique
C’est aussi un outil qui va offrir la possibilité de rechercher l’information sur les publications ou les rapports scientifiques relatifs à la biodiversité marine, en impliquant dans sa conception les chercheurs de la communauté algérienne activant à l’étranger.
Elle comportera aussi des informations sur les experts et les spécialistes activant dans le domaine de la biodiversité marine, en plus des informations sur les conventions, les protocoles, les accords et les mémorandums liés à la biodiversité ratifiés par l’Algérie, et ceux non ratifiés, mais qui peuvent avoir une importance pour le pays.
Cette banque de données bénéficie aussi d’un financement de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Les étudiants et enseignants ainsi que les chercheurs de l’École nationale supérieure des sciences de la mer et de l’aménagement du littoral (ENSSMAL) de Bou Ismail, bénéficieront aussi de cette base de données qui sera un outil de travail indispensable pour leurs études et travaux de recherches, d’autant plus que c’est une banque de données numérisées qui reste accessible de partout. Grâce à sa numérisation, les chercheurs algériens qui exercent à l’étranger pourront contribuer à son enrichissement.