Un engouement certain des visiteurs a été enregistré à la 2ème édition du salon international des technologies de l’information et de la communication « ICT Maghreb » qui se déroule au Palais de la Culture Moufdi Zakaria (Alger) du 14 au 16 mars 2022 avec la participation de plus de 50 exposants nationaux et internationaux, dont les principaux acteurs algériens du secteur.
Selon les organisateurs Prolinkom Consulting et MM. Communication, ce salon, qui devrait accueillir plus de 5000 visiteurs, met en avant des entreprises publiques et privées ainsi que des startups présentant des solutions innovantes dans divers domaines.
En effet, plusieurs entreprises ont présenté leurs dernières innovations et offres commerciales à l’image de l’opérateur public Algérie Télécom qui a mis en exergue son Pack Moohtarif, qui est une offre destinée aux professions libérales (avocats, comptables, médecins, architectes… etc), et aux très petites entreprises (TPE) (Restauration rapide, agence de voyages et de tourisme, auto-écoles… etc).
Cette offre présente des avantages pour plus de compétitivité aux diverses activités comme une meilleure flexibilité permettant un accès en toute facilité à une solution de communication complète, assurant une visibilité optimale sur le Web et les réseaux sociaux et plus de maitrise en optimisant le budget grâce à un meilleur rapport avantages/prix.
D’autres entreprises publiques comme Mobilis et Algérie Télécom Satellite ont mis en avant leurs dernières offres commerciales et nouveautés en matière de télécommunications.
Dans le même contexte, l’opérateur privée de téléphonie mobile Ooredoo, qui participe à ce salon professionnel à travers la Direction Ooredoo Business où ses commerciaux ont proposé aux visiteurs professionnels les dernières offres et solutions innovantes adaptées aux besoins spécifiques des professionnels.
A cette occasion, le Directeur général de Ooredoo, M. Yousef Bassam Al Ibrahim a déclaré : « En tant qu’acteur économique entièrement engagé dans la transformation digitale, Ooredoo est fière de participer à ce carrefour technologique régional pour exposer son savoir-faire et son expertise dans le domaine des télécoms en Algérie. Ooredoo réitère son engagement à soutenir le secteur technologique en Algérie, afin d’apporter des solutions aux entreprises permettant le développement de l’économie de la connaissance ».
Le Wifi 6 et le réseau FTTR, des solutions innovantes adaptées aux besoins du marché algérien
Huawei Télécommunications Algérie a présenté, quant à elle, ses dernières solutions technologiques innovantes adaptées aux besoins du marché algérien. Il s’agit entre autres de : Wifi 6, Mobile payement, storage, Big Data, Cloud, FTTH, FTTR et autres…
Huawei a lancé des solutions innovantes « fibre jusqu’à la chambre (FTTR) ». Cette solution étend, les fibres à chaque pièce et vise à créer une base entièrement optique pour les maisons intelligentes et les entreprises numériques, permettant une couverture Wi-Fi 6 dans chaque pièce et créant une toute nouvelle expérience de vie numérique.
La FTTR de Huawei est une technologie innovante dans le domaine des communications pour la transformation TIC des foyers et des entreprises. Actuellement, plus de 20 opérateurs mondiaux ont choisi « Huawei FTTR » pour des tests pour une utilisation commerciale. Huawei se consacre à la construction de bases entièrement optiques pour les maisons intelligentes et les entreprises numériques.
Les solutions FTTR de Huawei améliorent non seulement l’expérience d’accès à Internet pour les particuliers et les PME, mais renforcent également la compétitivité unique des opérateurs. La FTTR peut aider à construire un réseau unique pour les particuliers et les entreprises et à développer de nouveaux services à large bande pour les opérateurs. Grâce à la base Wi-Fi tout optique FTTR, les opérateurs peuvent obtenir des bénéfices plus élevés et étendre davantage le marché de l’océan bleu de la maison et des entreprises numériques.
Des solutions innovantes mises en avant par des startups
Des solutions innovantes ont été également présentées dans les domaines de l’enseignement, la gestion et le e-commerce parmi lesquelles figure « Tutor », une application mobile qui met en contact des enseignants, dispensant des cours particuliers, avec les parents d’élèves, a indiqué Bounil Billel, co-fondateur de la startup « Tutor ».
Cette application permet aux parents d’élèves, qui se sont enregistrés dans la base de données de la startup, de choisir parmi un panel d’enseignants désirant donner des cours particuliers, a-t-il expliqué, ajoutant que l’application assure un contrôle et suivi garanti de l’élève grâce au feedback donné par les enseignants.
« Les parents pourront choisir le meilleur enseignant selon le profil donné et auront plus de visibilité sur la progression de leurs enfants », a-t-il dit, tout en se félicitant que, depuis son lancement en 2021 à Alger. Nous nous étendons progressivement aux autres wilayas du pays. De plus ajoute-t-il « les parents et les enseignants adoptent de plus en plus cette application ».
De son côté, le fondateur de la startup « Weasydoo », Tarek Cheikh, a mis en avant sa plateforme numérique « Easydoo » qui propose aux entreprises « des solutions et services sur mesure en matière d’ingénierie informatique avec pour but principal d’améliorer la productivité et le rendement grâce à des solutions fiables et entièrement personnalisées pour faciliter les processus de travail ».
Il a expliqué que les logiciels de gestion développés par sa startup « permettent aux entreprises un gain de temps, une simplification des démarches administratives et l’accessibilité à l’information ».
« Pimarket.dz » est l’autre plateforme, qui touche les propriétaires de voiture. Elle ambitionne de relier les fournisseurs des pièces détachées mécaniques avec les diverses entreprises économiques du pays.
Selon le créateur de la startup, Pimarket, Ouahab Mouhoub, la plateforme est doté d’une base de données permettant aux professionnels de rechercher des pièces détachées « aux meilleurs prix et disponibilités par un simple abonnement sans commission ».
« Le site internet permet une recherche rapide des pièces détachées désirées à travers un accès direct aux fournisseurs du marché national », a-t-il dit, ajoutant que « les visiteurs du site pourront commander en ligne leurs pièces détachées de même que la livraison dans les 58 willayas ».
Il a souligné que les intéressés pourront apprécier les prix et la disponibilité sur plusieurs offres proposées par les fournisseurs, tout en gardant les traces des différentes transactions.
Inauguré en présence de membres du gouvernement et de représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, l’ICT Maghreb réunit des entreprises activant dans différents domaines liés aux TIC dont plusieurs startups ainsi que des experts, start-ups, étudiants et médias.
En plus de l’opportunité qu’il offre aux exposants de se retrouver face à des décideurs et professionnels IT afin de leur proposer leurs solutions dans le cadre des grandes tendances digitales actuelles du marché, le salon permet également aux visiteurs d’accéder au marché de toute la région du Maghreb en une seule action, expliquent les organisateurs, précisant que plus de 500 produits et services dans le secteur des TIC sont disponibles en un seul lieu.
Organisé sur trois jours, cet évènement ambitionne de devenir le carrefour d’échange entre professionnels et experts des TIC, attirant décideurs et donneurs d’ordre publics et privés.
Le salon regroupe dans un lieu unique les décideurs IT et constitue un lieu de réflexion et d’échanges pour faire avancer les projets, estiment les organisateurs qui prévoient une quarantaine de conférences-débats et ateliers thématiques durant la manifestation.
La transformation numérique en débat
A l’ouverture mardi du salon, le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Charhabil, a affirmé que les objectifs de ce salon « correspondent parfaitement » à ceux de son ministère qui œuvre à « encourager le dialogue et la consultation autour de la transformation numérique ».
Le parrainage de ce salon par le ministère de la Numérisation, a-t-il poursuivi, « témoigne de notre volonté et de notre engagement à élaborer une approche globale et commune susceptible de permettre la mise en place des mesures concrètes visant à réaliser la transformation numérique souhaitée ».
Il a estimé, à ce titre, que le salon constitue un « espace de réflexion » devant permettre « l’identification des priorités pour accélérer la numérisation de l’administration, de l’économie et de la société algériennes ».
M. Charhabil a annoncé, à ce propos, que la loi relative à la numérisation et les textes d’application sont en cours d’élaboration, soulignant que son département œuvrait à susciter les interactions nécessaires entre le secteur public et privé dans le cadre du projet visant à créer des pôles d’innovation numérique à travers les quatre coins du pays.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie du savoir et des start-ups, Yacine El-Mahdi Oualid, a estimé, de son côté, que l’Algérie est appelée à « relever de nombreux défis décisifs pour l’avenir du pays dont celui de la transformation numérique », soutenant que « beaucoup a été fait dans ce sens, mais le chemin reste encore long ».
Le secrétaire général au ministère de la Poste et des Télécommunications, Abderrezak Henni, a rappelé, pour sa part, que des « efforts considérables » dans l’infrastructure ont été accomplis par son département pour promouvoir les TIC en Algérie, alors que la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a mis en avant l’importance des TIC dans le monde de la culture.
Pour rappel, la nouvelle édition de « ICT Maghreb » verra l’organisation d’un concours pour récompenser les meilleures innovations.
Ce concours est considéré par les organisateurs comme « un véritable accélérateur pour propulser de nouvelles sociétés à fort potentiel » et permettre de « découvrir et de mettre en lumière de jeunes talents dans la catégorie étudiant ou ayant lancé une activité particulièrement innovante dans le domaine IT ».