11 décembre 2024

Le retour de Raouya ou la nécessité de parachever la numérisation du secteur des fiances pour édifier l’Algérie nouvelle

Par K. Abdenour

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La nomination d’un ministre des Finance qui occupe désormais à part entière ce portefeuille, en l’occurrence Abderrahmane Raouya, dénote de la volonté de l’Etat et du gouvernement de parachever l’ensemble des projets de numérisation lancés dans le secteur.

En cumulant deux postes à la fois, celui de Premier ministre et de ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, semblait ne pas pouvoir se consacrer à la finance qui demeure un secteur névralgique.
Un secteur où d’importants chantiers de numérisation ont déjà été lancés, notamment dans les Douanes algériennes, les impôts, le budget, le Trésor public… Il s’agit d’un véritable défi dans la mesure où le secteur accuse un certain retard en matière de modernisation, sachant que la numérisation réglera d’une manière définitive tous les aléas dont souffrent les finances et par conséquent l’économie nationale.
Avec le nouveau Pouvoir, il faut reconnaître que le secteur connaît une dynamique qu’il est impératif de maintenir ou plutôt de booster davantage. Ainsi, les réformes structurelles engagées dans le secteur bancaire, les assurances, les impôts, les douanes ont pour objectif d’arrimer l’économie algérienne à la modernité.
La désignation de Abderrahmane Raouya ou son retour au gouvernement est motivé par la poursuite des réformes des finances publiques. Quand il était ministre des Finances de 2017 à 2019 puis en 2020 il avait contribué à la mise en place de plans de modernisation des administrations fiscale, domaniale, budgétaire et douanière. Il a aussi contribué à l’élaboration de plusieurs nouvelles lois économiques, entre celles relatives aux secteurs des hydrocarbures et des mines.
Raouya a supervisé la mise en œuvre d’une série de réformes dans le domaine financier liées principalement à la numérisation et à l’introduction des produits de la finance islamique au sein du système bancaire, de même qu’il a été négociateur au nom de l’Algérie de plusieurs conventions internationales relatives à la fiscalité.
Une démarche qui s’inscrit en droite ligne avec la Plan d’action du gouvernement qui se fixe comme objectif d’accroitre l’attractivité et l’efficacité de la finance en Algérie afin d’améliorer sa participation dans la relance économique.
En d’autres termes, Raouya revient pour poursuivre le travail de numérisation qu’il avait déjà entamé. C’est dans ce sens qu’il a affirmé que le secteur doit donner une forte impulsion aux réformes qui sous-tendent l’Algérie nouvelle.
Il s’agit en fait de professionnaliser et d’améliorer la gouvernance à travers la densification du réseau bancaire et des assurances pour un accès aux mêmes prestations sur tout le territoire national, le déploiement des banques algériennes à l’étranger, la digitalisation et l’internationalisation du système bancaire algérien. Cela devrait permettre de réduire les délais de paiement et d’assurer le relai à l’étranger pour la promotion de l’image de l’Algérie à l’étranger, comme le prévoit le plan d’action de l’actuel gouvernement.
Il s’agit aussi d’améliorer l’inclusion financière à travers une plus grande implication du réseau postal dans la fourniture de services financiers, créer une banque postale, accélérer le processus de modernisation des systèmes de paiement (cadre réglementaire et infrastructures des systèmes de paiement, notamment le e-paiement) et poursuivre la révision de la politique de change, pour mieux répondre aux besoins des exportateurs et être au diapason du processus inévitable d’ouverture de l’économie nationale.
En somme, l’objectif suprême de cette modernisation consiste à diversifier l’investissement dans divers secteurs créateurs de richesse et des postes d’emploi afin de pouvoir jeter les bases d’une économie profitable à tous.
Il est ainsi attendu à travers tous ces chantiers de modernisation d’atteindre l’efficacité dans la gestion et la réalisation de tous les projets de développement, avec bien évidemment l’implication du secteur nationale privé qui contribue à près de 80% de l’activité économique en Algérie.

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