Alors que les avancées technologiques se développent de plus en plus vite, les entreprises doivent adopter, intégrer et s’approprier les technologies numériques au sein de leurs structures internes, le tout dans le but d’assurer leur pérennité. Ce virage est certainement avantageux pour les organisations qui l’adoptent, mais il chamboule grandement le secteur de l’informatique en Algérie. Bien que l’équation paraisse logique, il n’est pas certain que la formule choisie pour aboutir au résultat recherché soit correcte. En effet, un certain nombre de variables inhérentes au contexte du marché risquent d’influer sur l’adoption massive du numérique par les entreprises et les particuliers ne sont pas sans conséquence pour l’industrie de l’informatique. En effet, la demande pour les informaticiens est présentement trop élevée pour ce que l’industrie peut offrir en main-d’œuvre. L’avènement de l’intelligence artificielle freinera ainsi les embauches des métiers sous-qualifiés dans le milieu de l’informatique et rendra inéluctablement les emplois à faible valeur ajoutée, obsolètes. Et on parle bien ici d’une situation dans un futur très proche. Alors que les informaticiens et les programmeurs sont principalement engagés par de grandes entreprises, aujourd’hui la demande est bien plus variée : banques, société de construction, agences de communication, compagnies d’assurance, et bien d’autres. Et tous doivent se partager un nombre insuffisant d’informaticiens formé pour développer des produits numériques pour l’entreprise.
Avec une demande aussi élevée, et une formation d’ingénieur qui n’arrive pas à répondre aux besoins, cela va créer d’énorme problème qui commence déjà à pointer du nez pour les entreprises. Et si on ajoute au fait que presque tous les informaticiens formés partent à l’étranger, on va se retrouver avec des projets, mais pas d’informaticiens pour les développer.On sera en situation de pénurie.