Une plateforme électronique sera mise en place par le ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale afin de recenser les personnes éligibles à l’allocation chômage. Les Pouvoirs publics ont préféré recourir aux nouvelles technologies afin de répertorier les chômeurs et surtout barrer la route aux personnes indélicates qui tenteraient de se faufiler parmi les chômeurs afin de bénéficier de cette allocation, instituée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
En ce sens, le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa a annoncé qu’une plateforme électronique sera mise en place le 25 février dans le but de répertorier et de contacter les chômeurs inscrits au niveau de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM).
La décision de mettre en place cette plateforme vise aussi à éviter le déplacement des prétendants à cette allocation aux agences de l’ANEM. Il faut relever qu’u lendemain de l’annonce de l’instauration de cette allocation, les agences de l’ANEM au niveau de toutes les wilayas du pays ont connu une grande affluence de la part des demandeurs de cette allocation.
Le manque d’information a entrainé des chaines auprès des agences de l’ANEM
Des chaines interminables se sont formées au niveau de ces agences, dont les agents n’ont pas pu informer les chômeurs et autres bénéficiaires dans la mesure où les modalités d’octroi de cette allocation n’étaient pas encore déterminées.
C’est dans le but d’éviter ces « attroupements » pour ainsi dire que le ministre de l’Emploi, du Travail et de la sécurité sociale a annoncé la mise en place de cette plateforme, laquelle permettra aux chômeurs de se présenter aux agences et bureaux de l’ANEM, après leur convocation.
A cette occasion, le ministre a précisé que les personnes bénéficiaires sont les sans-emploi diplômés ou sans diplôme. Aussi, l’allocation sera permanente jusqu’à ce que le bénéficiaire obtienne un emploi dans le secteur privé ou public.
S’agissant des contrats de pré-emploi, le ministre a rappelé « l’existence, depuis deux ans, d’une décision portant leur insertion ». Il s’agit de deux types de cette catégorie, à savoir les diplômés universitaires dont le revenu était de 15 000 DA, qui seront insérés dans leurs postes à partir de cette année. Il s’agit aussi de ceux qui percevaient 10 000 DA et dont le revenu a été augmenté à 13 000 DA sur décision du président de la République et qui seront titularisés dans leurs postes.
Concernant les bénéficiaires du filet social qui relevaient du secteur de la Solidarité, le ministre a affirmé qu’ils bénéficieront de contrats à durée indéterminée (CDI) en attendant leur insertion dans la Fonction publique avec un salaire supérieur à 13 000 DA et d’autres avantages.
Les modalités de l’octroi de l’allocation chômage
Pour rappel, le dernier décret exécutif fixant les conditions, les modalités et le montant de l’allocation chômage ainsi que les engagements du bénéficiaire a été publié jeudi dernier dans le Journal officiel numéro 11.
Ce décret explique que pour bénéficier de cette allocation, le chômeur primo-demandeur d’emploi doit remplir plusieurs conditions citées dans ce décret, à savoir-être de nationalité algérienne, résidant en Algérie et âgé entre 19 et 40 ans.
Il est aussi exigé d’être inscrit comme chômeur primo-demandeur d’emploi auprès des services de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) depuis au moins six (6) mois, ne pas disposer d’un revenu, quelle que soit sa nature, justifier sa situation vis-à-vis du service national et ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle.
Le bénéficiaire ne doit pas avoir déjà bénéficié de dispositifs publics de soutien à la création et à l’extension d’activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale, alors que le conjoint ne doit disposer d’aucun revenu, quelle que soit sa nature, est-il souligné dans le décret qui stipule aussi dans son article 3 que les détenus ayant purgé leur peine et ne disposant pas de revenu bénéficieront de cette allocation.
Le décret précise que « le maintien du bénéfice de l’allocation chômage est soumis à un nombre d’obligations, à savoir se présenter auprès des services de l’ANEM de son lieu de résidence pour la revalidation de son inscription, répondre aux convocations des services de l’ANEM, ne pas refuser deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications et ne pas refuser une formation visant à améliorer son employabilité ».
Pour ce qui est du suivi et du contrôle de ce dispositif, ils sont assurés par les services de l’ANEM en relation avec les services déconcentrés du ministère chargé de l’Emploi.
Pour rappel, Le Président Tebboune avait annoncé mardi dernier lors d’une entrevue avec des représentants de médias nationaux qu’une allocation chômage serait versée, à partir de mars prochain, sous forme de présalaire de 13 000 DA au bénéfice de 620 000 chômeurs inscrits auprès des bureaux de l’emploi.
Le chef de l’État avait instruit les parties concernées à mettre en application cette décision de manière à permettre aux chômeurs de percevoir cette allocation dès le mois de mars prochain. Sachant qu’il y aura toujours des indus bénéficiaires, la mise en place d’une plateforme numérique ou d’une banque de données permettra de verser cette allocation aux personnes qui sont réellement dans le besoin, et ce, grâce au recours aux nouvelles technologies.
La plateforme est conçue et développée par la Cnas
Enfin, la plateforme a été élaborée en collaboration avec la Caisse nationale de la Sécurité sociale qui dispose de tous les fichiers informatisés des salariés. Aussi, compte tenu de son expérience en la matière, la CNAS, qui est sous tutelle du ministère de l’Emploi du Travail et de la Sécurité sociale, dispose des moyens matériels et humains pour mettre en place cette plateforme en un temps record. Il faut aussi préciser que la CNAS et les agences de l’ANEM travaillent en étroite collaboration, ce qui facilitera davantage le lancement de cette plateforme dans les délais.g