
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ne semblent pas intéresser au premier plan les chefs des partis politiques et les candidats aux élections locales pour le renouvellement des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), prévues le 27 novembre de cette année.
Les nouvelles technologies et la numérisation sont des sujets plutôt négligés pour ne pas dire ignorés par ceux qui animent les meetings populaires ou les rencontres de proximité. Il est vrai que les candidats qui sont en campagne utilisent les nouvelles technologies, en premier lieu l’internet pour faire connaître leurs programmes et se rapprocher des électeurs. Toutefois, dans leurs programmes et discours, ils n’évoquent pas ces nouvelles technologies et la nécessité de leur généralisation dans la gestion de la cité.
Les sujets développés par les chefs de partis et les candidats sont davantage d’ordre politique et socio-économique. Ils évoquent dans leurs discours l’instauration ou le renforcement de la démocratie au sein des Assemblées élues tout en insistant sur l’édification d’un État de droit fort.
Développant un discours excessivement politique, ces candidats s’efforcent d’expliquer aux citoyens que ces élections s’inscrivent dans le cadre du parachèvement du processus d’édification des institutions de l’État, entamé par la nouvelle Algérien tout en rappelant qu’il y a eu déjà la présidentielle de 2019, le référendum sur la Constitution en 2020, puis l’édification de l’institution législative en juin 2021 pour que le tout soit couronné par les élections locales du 27 novembre de cette année.
A ces thèmes s’ajoute le développement local des communes, mais aussi la protection de la souveraineté nationale pour faire face aux « ennemis de l’Algérie ». Ils évoquent aussi des sujets se rapportant à la protection des frontières du pays, ce qui ne relève pas en fait des prérogatives des élus locaux.
Ces derniers gagneraient à évoquer les problèmes socio-économiques auxquels sont confrontées les APC, en premier lieu les problèmes de gestion qui se répercutent sur la prise en charge des préoccupations des citoyens.
Or, les APC et les APW connaissent une gestion qui laisse à désirer sinon comment expliquer le mécontentement des citoyens qui se plaignent de leur cité et des négligences constatées dans la prise en charge de leurs doléances.
Pourtant les présidents d’APC sortants et les candidats qui sont en lice ne cessent pas de parler de la gestion participative qui permet aux citoyens de s’impliquer dans la gestion de leur APC. Cela peut se concrétiser par le recours aux nouvelles technologies de l’information de la communication que les candidats ne développent pas dans leurs discours de campagne.
Pourtant, les nouvelles technologies font partie du quotidien des Algériens, à la faveur de la généralisation de la connexion internet de 4e génération. L’implication des citoyens dans la gestion de leur APC devrait amener les élus locaux à prôner la transparence. Les nouvelles technologies sont facteurs pouvant assurer et garantir la transparence pour ainsi dire.
En permettant aux citoyens de consulter l’ordre du jour des réunions des élus ou encore les rapports ou les procès-verbaux de ces réunions via les sites internet des APC ou les pages des APC sur les réseaux sociaux, cela contribuera à la gestion participative que les candidats ne cessent d’évoquer.
La transparence dans la gestion de la commune et de la cité raffermira encore davantage la confiance entre les élus et les citoyens. Or, sans les nouvelles technologies et la numérisation, la transparence ne restera qu’une simple promesse électorale ayant permis de meubler les discours de campagne des futurs élus.
Les rares fois que les candidats évoquent les nouvelles technologies, c’est quand ils parlent de la numérisation des documents de l’état civil, ce qui relève directement des prérogatives de l’administration centrale, c’est-à-dire le ministère de l’Intérieur.
En ce sens, pour plus de transparence dans leurs actes, les candidats aux élections doivent promettre aux électeurs la généralisation des nouvelles technologies dans la gestion.