Condor électronics a honoré 164 travailleurs qui ont plus de 10 ans et les 7 meilleurs employés dans l’entreprise au cours de la cérémonie commémorant le 1er mai dans son usine de fabrication de panneaux solaires. A cette occasion, et lors de son speech, Abderrahmane Benhamadi, président du conseil d’administration, a été très didactique. Parlant économie, il dira que Condor a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires « qui approche le milliard de dollars soit 17% de plus qu’en 2015 ». Très pragmatique, il ajoutera que « 2017 sera une année difficile » prévoyant une baisse du pouvoir d’achat qui se répercutera sur la vente de ses produits. Prévoyant, il dira que « depuis le début de notre aventure, nous avons toujours recrutés de nouvelles recrues pour toute nos unités mais pour 2017, nous ne savons pas ».
Prospectif, il parlera de « l’exportation » qui est un des objectifs importants de Condor Electronics pour les 5 prochaines années et il ajoutera que « nous sommes en phase d’exportation. D’ailleurs, nous avons ouvert 3 showrooms –Nouakchott, Dakar et Tunis- et nous prévoyons d’exporter au moins 30% de notre production en 2020. ». Atteindre les 10% pour 2017 est un bon marqueur car l’exportation est un nouveau métier pour Condor Electronics car c’est un travail humain de longue haleine pour prendre une dimension internationale, impliquant souvent des déplacements à l’étranger, prospecter et structurer ses moyens d’exports. Pourtant exporter ouvre un large panel de possibilités et d’intérêts à une entreprise car cela lui permet de trouver de nouveaux débouchés mais aussi de ne pas limiter sa dépendance au marché algérien, même s’il est énorme ainsi que répartir les risques.
Il est important de se le rappeler, dans un marché où le pouvoir d’achat est entrain de diminuer drastiquement suite à la baisse du pétrole, l’accroissement même des ventes et des profits de l’entreprise est peu possible sans l’apport de ses activités à l’exportation. Autrement, il faudra se contenter des résultats actuels, et surtout, s’exposer à perdre des clients qui se laisseront séduire par les produits ou les services provenant des concurrents étrangers qui viendront éventuellement, plus tôt que plus tard.
Sur le plan économique, l’exportation permet à l’entreprise de répartir son plan de charge mais aussi d’acquérir de nouvelles technologies et renforcer sa compétitivité tout en réalisant des économies d’échelle car une fois enclenchée, la mécanique débouche sur d’autres bénéfices plus inattendus. Condor a commencé.