par Je ne sais pas si c’est le syndrome de la fin d’année ou si c’est autre chose mais depuis le début du mois de décembre, presque chaque semaine est un concours pour startup. Peut être que c’est 2015 ou bien pense-t-on que nous avons les meilleurs startups du monde alors on vient les piocher. Par contre, ce que nous remarquons c’est que 80% des produits développés, au demeurant très bien fait techniquement, ne rencontrent pas leur marché car les fonctions ne répondent pas à une pratique réelle et n’ont pas de sens pour les consommateurs. Il manque « un je ne sais quoi ». Les idées développées par ces jeunes pousses sont très, comment dirais-je, mondiale mais qui n’arrive pas à toucher le client algérien. Pour une innovation et une mise sur le marché réussi, il est important d’identifier clairement les habitudes actuelles pour repérer les besoins explicites mais surtout accéder à ceux implicites et inconscients, non formulés. Comprendre en profondeur les usages d’aujourd’hui pour penser ceux de demain. De la prospective car on ne peut se limiter à demander à un client ce qu’il pense ou veut, via une étude de marché classique. Il existe un écart trop important entre ce que les personnes disent et ce qu’elles font, c’est à dire entre leurs intentions et leurs actions. « il faut des idées, oui, mais qui exécute un besoin » nous dit un coach à Sidi Abdellah. Comment activer ses leviers? Le potentiel est là car les startups nous aident au quotidien en nous proposant des objets et services inventifs mais c’est un véritable puzzle. Une startup toute seule ne peut pas se développer. Il faut la prendre en charge, l’aider, la soutenir, la couver. Très peu s’en sortent tout seul car les porteurs de projets ont une représentation de leur cible qui est souvent décalée avec les vrais besoins et usages. C’est un énorme potentiel et de l’énergie qui existent mais qu’il va falloir canaliser en ajoutant des ‘petits quelques choses’ pour aller réellement vers entrepreneuriat, source de revenu et de valeurs ajoutées et non pas juste un ‘challenge’ d’université où l’on distribue des prix et on s’en va. Il faut aller plus loin financement, mentors, coaching et aller jusqu’à la mise sur le marché.
C’est TOUT A FAIT CA !! J’ai été coach dans un événement en cette folle année 2015, et j’ai vu un groupe créer un système tres tres sophistiqué et très coûteux à coup de processeur, de wifi de batterie pour.. couper des prises lorsqu’elles ne sont pas utilisées !!! OUI.. Combien coûte ce systèmes et combien il permet d »économiser sur la facture d’électricité ??? Nul ne sait ou n’a envie de savoir.
Quand je pense que le très coûteux projet de l’état de financer la fabrication et la vente de chauffe-aux solaires a fini en queue de poisson parce qu’ils coûtent, les fameux chauffe-eau aux alentours de 90 KDZD, soit plusieurs années de factures d’électricité et de gaz !!!
Je voudrais également rappeler que
– le plus souvent il NE FAUT RIEN INVENTER, Facebook n’est que la transcription électronique du bottin, annuaires qui existe depuis des siècle ! A la place, il faut repenser des besoins existants mal servis par exemple.
– que, comme disaient beaucoup d’innovateurs dont Steve JOBS, le client ne sait pas ce qu’il veut. Il ne le sait même pas quand il le voit : il faut l’observer pour déduire ce dont il a besoin.
– je suis en ce moment le CES de Las Vegas, notament les startup de la French Tech, et on se rend compte que TRES TRES peu de produits sont purement soft. Penser Soft/Hard pour proposer des produits complets..
Et plus si affinité !
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Samir ROUABHI