L’ESI ou l’Ecole Supérieur d’informatique sise à Oued Smar fête ses 45 ans. L’école est plus vielle que la ministre des PTIC. L’ESI, l’une des plus vielle école est aussi l’une des premières écoles d’informatique dans le monde. On y apprend qu’elle a formé quelques 5000 ingénieurs qui travaillent pratiquement dans tous les secteurs en Algérie et dans le monde. L’ESI mais aussi l’université de Houari Boumediene ou l’USTO et d’autres forment les futurs acteurs de l’informatique. Avec le développement ou l’explosion d’internet et des nouvelles technologies ces dernières années, la demande sur ces métiers est tres forte mais toutes les SSII algérienne ont des problèmes de ressources humaines. Sans ressource humaine hautement qualifié, il ne peut y a avoir de développement même si nous faisons tout par des entreprises des SSII étrangère. Malheureusement, ce que me confirme Mouloud Koudil « l’ESI forme des ingénieurs en informatique mais une majorité va chercher des projets ailleurs » tout en ajoutant sans le dire que c’est aussi un problème de rémunération. La seule chose que font les jeunes en sortant des écoles d’ingénieurs, c’est d’embarquer dans le premier avion pour le Canada ou les Etats-Unis. Même si l’on manque de données internationales comparables sur la migration des élites, on constate depuis plusieurs années une augmentation du nombre d’immigrations aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni provenant d’Asie. Ce phénomène s’explique à la fois par l’importance des besoins en spécialistes des technologies de l’information et d’autres domaines des sciences et technologies et par les politiques d’immigration sélectives en faveur des travailleurs qualifiés. En termes absolus, les États-Unis sont le premier pôle d’attraction pour les travailleurs qualifiés étrangers ; 40 % des résidents nés à l’étranger ont un niveau d’éducation universitaire.Ainsi, le risque d’une fuite des cerveaux est bien réel, cependant notre pays peut créer des conditions favorables pour la recherche, l’innovation et la création d’entreprise mais aussi stimuler les flux rentrants de talent algérien vivant à l’étranger, de capitaux et l’accès aux réseaux internationaux d’innovation. En dosant judicieusement les politiques et une coopération internationale soutenue, notre pays pourrait non pas tarir mais réduire sensiblement la fuite des cerveaux.