17 février 2025

Une nouvelle étude de Facebook qui intrigue et qui fait peur «La contagion émotionnelle»

Les utilisateurs et les analystes étaient en émoi que Facebook ait manipulé les RSS des utilisateurs afin de procéder à une étude psychologique qui a touché près de 700.000 personnes.
L’étude, qui a été menée 11 janvier-18 janvier 2012, a été publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis. C’est la publication d’un article scientifique censé démontrer la «véracité de la contagion émotionnelle» dans l’édition du 17 juin de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) qui a déclenché la polémique. L’étude initiale avait été réalisée par des chercheurs de diverses universités (Princeton, San Francisco et Cornell) et la division Core Data Science Team de Facebook. Aussitôt après cette publication, les médias, les blogs, les commentateurs sociaux et analystes de l’industrie, tout en refusant ce type d’expérimentation psychologique, voulait savoir si Facebook n’a pas enfreint les règles de protection des données personnelles.
Dans cette expérience, Facebook a influencé temporairement le fil des messages et de photos qui ont été vu par environ 700.000 de ses utilisateurs anglophones sur leurs newsRss.
Le réseau social a permis aux chercheurs de démontrer que les commentaires et messages sont positifs ou négatifs pour les utilisateurs si on influe sur les utilisateurs dans leurs émotions. Pendant cette expérimentation les utilisateurs ont recu les informations telle qu’elle les voyait comme d’habitude et ont reçu un élément manipulé. L’étude a révélé que les utilisateurs qui ont reçu un élément positif ont fait des commentaires plus positifs et les utilisateurs qui ont reçu un élément négatif sont devenus eux-mêmes plus négative.
Cette expérimentation pose plusieurs problèmes, en plus du fait que Facebook en manipulant les émotions violent la confiance des utilisateurs, faisant de ces derniers des ‘rats de laboratoire’ sans le savoir.
D’ailleurs Adam Kramer, un scientifique qui travaille chez Facebook et qui « a écrit et conçu cette expérience [..]je peux vous dire que notre objectif était de ne déranger personne » écrit-il sur son espace facebook. « je peux comprendre pourquoi certaines personnes ont des préoccupations à ce sujet, et mes co-auteurs et moi-même sommes très désolé pour la façon dont l’article a décrit la recherche et l’anxiété qu’il en a causé ».
Il souligne, d’ailleurs, que cette étude « ne touchait environ que 0,04% des utilisateurs ». Facebook compte aujourd’hui plus de 1 milliard d’utilisateurs et qu’il n’est pas surprenant de voir Facebook tester l’effet de divers algorithmes sur les groupes et leurs membres tout en se demandant si Facebook manipulera les émotions de ses clients à son propre profit ou celui des tiers.
D’ailleurs même les chercheurs critiquent les méthodes de Facebook après son étude sur la «contagion émotionnelle». En effet, ils ne parlent pas de régles appliquées sur des humains mais mettent en relief le fait que l’étude menée par le réseau social «pourrait avoir eu recours à des pratiques qui ne sont pas pleinement compatibles avec les principes d’obtention d’un consentement éclairé, permettant aussi aux utilisateurs de ne pas participer».
Les «cobayes» n’auraient donc pas été informés de cette expérience. Cela commence à enfler aux Etats-Unis et en Grande Bretagne où les régulateurs ont été saisis car cette expérience est accusée d’avoir violé les règles de protection de la vie privée.
Cela pose énormément de questions et de questionnement….

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