En l’espace de quelques semaines, les patrons algériens ont été bénéficiaires de plusieurs formations et conférences pour les sensibiliser sur l’utilisation des TIC.
Les Chambres de commerce et les cabinets d’audit ainsi que les associations patronales ont été actifs dans le domaine de l’utilisation des TIC en mobilisant des experts pour expliquer aux gestionnaires des entreprises les opportunités de ces technologies mais aussi leurs dangers. Le signal de départ a été donné par la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie qui a organisé un atelier en recevant Yazid Abela, P-DG de ImaginePartners pour faire profiter les chefs d’entreprise de ces connaissances en matière de gestion des ressources. Selon l’orateur, des solutions existent pour modéliser le processus de l’entreprise et de les automatiser en réduisant les flux manuels. A la mi-avril, il y a eu une autre rencontre sur la cyber-sécurité dans l’entreprise organisée par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care). Des experts en informatique ont souligné la nécessité pour les chefs d’entreprise de se prémunir contre les menaces auxquelles sont exposées leurs entreprises en matière de réseaux informatiques et de systèmes d’information.En effet, personne n’est à l’abri et les petites comme les grandes entreprises algériennes dans tous les secteurs d’activités sont concernées et doivent toutes être dotées d’un système de prévention contre ce genre de crime économique. Il est préconisé d’adopter au sein des entreprises une charte informatique introduisant l’obligation de la confidentialité pour les employés qui les exposera à de poursuites judiciaires en cas de non-respect de cette règle. Dans ce sens, un avocat a évoqué l’existence en Algérie depuis 2004 d’un cadre juridique qui prend en charge le règlement des délits en matière de cybercriminalité mais a déploré, néanmoins, son insuffisance. Il a appelé au renforcement de ce dispositif et surtout à mettre en place les offices prévus par les textes de loi, citant l’exemple de l’office de lutte contre la cybercriminalité créé en 2009, non installé jusqu’à ce jour. Pour d’autres intervenants, les entreprises algériennes ainsi que les autres entités faisant souvent l’objet de cyber-attaques doivent être conscients de l’importance de la cyber-sécurité et des enjeux qu’elle présente. Le troisième évènement concernant les TIC était axé sur les évolutions pour la banque de demain : thématique choisie par le cabinet d’audit financier Ernst & Young. Les acteurs du secteur bancaire ont débattu cette problématique sur les bases de données recueillies à partir d’études élaborées sur quatre années. L’expert Pierre Pilorge du même cabinet a mis en avant la nécessité de consolider les bases de la relation entre la banque et le client en intégrant les nouvelles technologies dans la gestion de ses services. La généralisation de l’accès à Internet grâce à la 3G permettra à terme aux banques algériennes de digitaliser de nombreux services bancaires, comme l’ouverture de comptes, commande de cartes bancaires et la mise à disposition des extraits de compte, a expliqué l’expert Pierre Pilorge.