Les grands investisseurs restent mitigés dans leur utilisation des TIC mais les professionnels s’accordent toutefois sur leur avenir dans le métier. Les patrons de grandes entreprises en Algérie commencent à orienter les journalistes et d’autres utilisateurs vers leur site web pour puiser l’information. Hassan Haddad, DG du Fonds national des investissements (FNI), a eu cette réponse à des journalistes : « regardez notre site et vous aurez toutes l’information ».
C’était lors de l’installation d’un comité de travail sur le financement de l’investissement dans le cadre de la tripartite. Cette institution, chargée du financement sur ses propres ressources de la création et du développement des entreprises des secteurs privés et publics, se propose ainsi de mobiliser les atouts dont il dispose dont les TIC pour améliorer la qualité de service et donner l’information. Il aspire aussi à tirer le meilleur profit des techniques récentes et de l’évolution des technologies. Selon le DG, l’utilisation de l’outil informatique a déjà fait l’objet d’un élargissement appréciable, notamment par l’utilisation d’Internet et l’adoption progressive des Technologies de l’Information et Communication. Il espère que ceci permettra de réaliser une ouverture plus conséquente sur l’environnement des affaires et offrir une meilleure proximité avec l’ensemble des partenaires. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le FNI a eu à ouvrir son site web au public. Disponible en arabe, français et anglais, une large palette d’internautes peut se renseigner sur la composition humaine du management ainsi que sur les missions du Fonds.Le site deviendra encore plus fonctionnel après que les appels d’offres du FNI pourront y être visibles. Les professionnels pourront alors accéder aux appels d’offre pour connaître leur objet et le délai de leur dépôt. Les investisseurs peuvent aussi contacter le Fonds pour laisser des messages ou encore trouver les adresses des autres institutions financières et autres. Ces fonctions sont rendues nécessaires car certains investisseurs consultent régulièrement les médias sociaux et les sites des institutions qui les intéressent.
Il y en a même qui constatent une réelle amélioration ces dernières années du rôle dans les relations qu’entretiennent entreprises et investisseurs.
Des enquêtes soulignent qu’environ 15% des entreprises s’intéressent au web. Même si l’évolution est lente, les investisseurs algériens visent une évolution du rôle des sites Web et des médias sociaux dans le domaine de l’information financière.Les grandes entreprises envisagent d’ailleurs de plus en plus d’intégrer cette source dans la stratégie de communication vers leurs investisseurs. Bien que le FNI ne consacre pas encore une grande partie de son temps au web, il espère une plus grande influence à l’avenir et un rôle plus important aux côtés des autres outils de communication financière. Ce pronostic est soutenu par d’autres investisseurs qui considèrent les médias électroniques comme une innovation bénéfique permettant une diffusion des informations plus directe, plus rapide et une source de veille utile. Les investisseurs sont actuellement encore à une communication frileuse et n’investisseurs pas les réseaux sociaux.
Peut-être est-ce du au fait qu’une grande majorité des investisseurs n’accorde que peu de crédibilité aux médias sociaux à titre professionnel ? Certains les estiment inutiles dans le cadre de leur activité. Les investisseurs se distinguent encore par leur scepticisme vis-à-vis du rôle des médias électroniques dans les relations investisseurs. Cela n’empêche une poignée d’entre eux d’être présents sur Linkedin, Twitter et Facebook.