Le gouvernement a engagé une palette de mesures dans le but de développer, d’améliorer les technologies de l’information et le réseau des télécommunications et de relever certain nombre de défis. Ce faisant, il s’inscrit dans une stratégie futuriste, une perspective faite de projets pharaoniques parmi lesquels, on peut citer le passage de l’IPV4 à l’IPV6, le développement de la télévision numérique et la baisse des prix d’accès ADSL, à la grande joie des internautes.
Le secteur de la télécommunication s’est fortement développé, ces dernières années ; il est passé du tout au tout, ou presque. Qu’on en juge : il y a quelques années, les services de télécommunications offerts en Algérie étaient au-dessous de ce qu’ils devaient être. Ils étaient loin des standards régionaux et internationaux surtout en matière de téléphonie fixe. Le réseau des télécommunications, dans sa globalité, était peu développé, embryonnaire, l’inégalité des services en fonction des régions très importante. En dehors des zones urbanisées du nord de l’Algérie, les téléphones fixes, ordinateurs étaient très limités. Des indices ? Le taux de connexion des ménages était inférieur à 10% en 1995. C’était dérisoire. Pareille situation, il fallait la changer, l’inverser. Changement de stratégie, d’orientation : l’Etat a fait alors appel (début 2000), au capital privé, dans un cadre concurrentiel. Et, la libéralisation du marché des télécommunications a pris forme, un appel d’offre ayant été lancé pour attribuer la deuxieme licence de téléphonie mobile en Algérie, une avancée historique. La première appartient de facto à l’opérateur historique Algérie Télécom Mobile. Et, c’est le groupe égyptien Orascom qui l’a remportée, saisissant au vol l’ouverture du marché algérien; Orascom a décroché cette licence, dans une compétition moins serrée, car la téléphonie mobile, à l’échelle mondiale, n’était pas aussi attractive qu’elle ne l’est aujourd’hui. On s’en souvient, le groupe égyptien n’a mis sur la table qu’un peu plus d’un demi-milliard de dollars ( 737 millions de dollars), une offre insignifiante pour un grand marché. Engagé dans un créneau de la téléphonie, vierge, Djezzy, le nom commercial d’Orascom, va brasser des millions de dollars, faisant un tabac, renflouant ses caisses. Depuis l’entrée en vigueur des lois du libéralisme dans les télécommunications, en Algérie, en 2000 grace à la loi 2000-03, le secteur de la téléphonie mobile a connu un boom extraordinaire. Et l’opérateur égyptien en a tiré profit. Cette ascension semble cependant avoir été écornée, aujourd’hui.
Actuellement, une reconfiguration du secteur de la téléphonie semble se dessiner. L’évolution du marché de téléphone fixe demeure, lui, relativement lente et l’accès à Internet reste encore peu répandu malgré l’important déploiement – Msan et le réseau de fibre optique -. Le gouvernement a engagé une palette de mesures dans le but de développer, d’améliorer les technologies de l’information et le réseau des télécommunications et de relever certain nombre de défis. Ce faisant, il s’inscrit dans une stratégie futuriste, une perspective faite de projets pharaoniques parmi lesquels, on peut citer le passage de l’IPV4 à l’IPV6, le développement de la télévision numérique et la baisse des prix d’accès ADSL, à la grande joie des internautes.Tout comme le passage vers l’IPV6, le tout numérique en est encore à ses débuts, en Algérie. Mais, le gouvernement presse les chargées du secteur des télécommunications à faire accélérer les choses, l’Algérie ne pouvant vivre en autarcie, à la lisière de la révolution technologique qui est entrain de se produire dans le monde.
A partir de 2014, il n’y aura plus d’analogique en Europe, la TNT étant devenue incontournable. C’est la révolution qui est opérée dans le domaine de la télévision grâce au développement du digital.
Cependant, une question ? La télévision numérique est-elle accessible pour tous ? Pour les pouvoirs publics, l’accès rapide et facile à la télévision numérique terrestre pour tous les citoyens algériens est un facteur « clé », mais également « essentiel » pour le développement de la TNT. Pour généraliser au mieux qu’il pouvait cette technologie, l’Etat semble avoir retenu une somme de propositions intéressantes dont la mise sur le marché d’équipements individuels attractif au prix raisonnable, le moins élevé possible. Le nouveau système permettrait aux citoyens algériens de réceptionner des images en haute définition, (HD), la mise en mouvement du tout numérique se fera de manière progressive. L’Algérie n’aura pas à copier des modèles standardisés, à importer du prêt-à-porter, mais aura son propre modèle, confectionné en fonction de ses projections, de son budget, ce système coûtant relativement cher.
Et Quid de l’évolution numérique dans les pays voisins ?
Dans les télécom, la performante technologie 4G (4ème génération des standards de la téléphonie mobile), caractérisée par son très haut débit, c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieures à 100 Mb/s, pourrait être introduite sur le marché tunisien dans deux ans. Les Tunisiens disent même afficher un retard dans l’introduction de cette technologie par rapport aux autres pays du monde, dans la mesure où plus de 80 pays adoptent déjà les solutions 4G et le nombre des utilisateurs et abonnés à ses réseaux s’élève à 200 millions actuellement et pourrait atteindre 2 milliards d’ici fin 2018. Au niveau du département des TIC, des démarches sont déjà en cours pour préparer la mutation vers cette technologie et le déploiement des réseaux appropriés. Sur le plan technique, cette solution pourrait facilement être implémentée en Tunisie. Les utilisateurs de la technologie 3G vont certainement émigrer vers la solution 4G. 443 opérateurs dans le monde utilisent déjà où envisagent d’utiliser la solution 4G.
Et le Maroc ? Un récent rapport classait le Maroc parmi les pays du continent africain dotés d’un des secteurs des technologies de l’information et des communications (TIC) les plus sophistiqués. En termes de « niveau de maturité Internet », un indice de potentiel de croissance, le Maroc figure en 2e position, devancé uniquement par l’Afrique du Sud, sur les 14 pays comparés dans le rapport publié par le cabinet de conseil McKinsey & Company au mois de novembre dernier. Ces résultats font suite à la stratégie actuellement à l’œuvre au Maroc qui vise à augmenter l’accès au haut débit à travers le pays en développant les réseaux de fibre optique dans les régions les plus isolées et à lancer un réseau 4G.
D’après le rapport de McKinsey, l’Internet a apporté environ 2,2 milliards de dollars à l’économie marocaine en 2012, soit 2,3% du PIB. En pourcentage, cela place le pays derrière le Sénégal (3,3%) et le Kenya (2,9%), mais en valeur absolue, le Maroc dépasse le Sénégal et ses 470 millions de dollars ainsi que le Kenya, où le secteur représentait 1,1 milliard de dollars.