Entre les politiciens algériens, twitter , facebook et autres moyens électroniques, la communication reste aux abonnés absents. Si ailleurs, les TIC restent le moyens le plus usité par la classe politique qui y recourt afin de passer ses messages de propagande, en Algérie, c’est à peine si on continue encore à utiliser le téléphone.
Notre pays a investi quelque 4 milliards dollars en infrastructures relatives aux TIC. La 3G, à elle seule, aura nécessité quelque 500 millions de dollars par an pour chaque operateur étalée sur les 3 ans à venir. Le groupe Algérie Telecom a, à lui seul, va investir plus d’ un milliard de dollar sur trois ans. Des efforts considérables et couteux qui n’auraient, invraisemblablement et en définitif servi qu’à répondre à un simple effet de mode. Internet et encore moins la fameuse 3G ne seraient utiles qu’à tchater ou à squatter les réseaux sociaux où l’on peut lire des chapelets de verbiage et autres insalubrités, des albums photos du titulaire du compte exposés et exprimant le narcissisme algérien. D’aucun vous diront que facebook, par exemple, est devenu un grand espace où sont donnés de magistral cours de drague. Quant à l’activité politique, c’est à peine si elle est distillée à coup de timides slogans et de pales affiches publicitaires montrant tel ou tel «zaim» de parti ou autres hommes politiques. Pourtant nous sommes à la veille des élections présidentielles où la communication devrait battre son plein et où les programmes politiques sont étalés sur la toile afin de, cette fois çi, de draguer l’électeur. L’internaute lambda aura remarqué qu’en guise de campagne électorale, la cinquantaine de candidats à la candidature à la magistrature suprême continuent de leur tourner le dos. Les plus «agressifs» d’entre ces candidats, à l’instar de l’ex chef du gouvernement, Ali Benflis, renvoient tous les visiteurs vers ses sites électroniques où l’on peut voir à peine des articles de presse faisant leurs éloges, quelques photos et portrait et autres appel à candidature mais point d’intervention directe du candidat lui même. Comment alors peuvent-ils persuader les organisations publiques et les entreprises privées que la transformation économique et industrielle passe par le numérique? S’agissant de Twitter, l’espace est peu fréquenté par nos politiques sinon prou. Les quelques usagers ne communiquent nullement à travers cet espace. Pis encore, pour certains la dernière mise à jour de leur compte twitter remonte au mois de décembre passé. Seul le parti de Djilali Sofiane, le parti du Jil el Djadid, recours à ce moyen pour «balancer» sporadiquement quelques twits. Enfin, selon le World economic forum (WEF) l’Algérie a perdu 13 places dans le classement mondial 2013 des technologies de l’information et de la communication (TIC) comparativement à l’année 2012 durant laquelle elle avait occupé le 118ème rang. Notre pays occupe la 27éme place au niveau africain qui en compte 38. Il figure parmi les 11 derniers pays au niveau africain, et les 14 derniers pays au plan mondial aux côtés notamment de la Mauritanie, du Tchad et du Lesotho.