Alors que tout le monde essaie au moins de ne pas élargir la fracture numérique nationale et mutualiser les infrastructures l’ARPT dans son cahier des charges pour la 3G l’augmente en interdisant le roaming national pendant 3 années.
«le roaming national est prévu dans 3 ans» c’est ce que nous dit le président du conseil de l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed Toufik Bessaï lors d’une conférence de presse en marge de la journée parlementaire sur la 3G organisée à l’Assemblée populaire nationale (APN). Le président de l’ARPT explique que «cela est prévu dans le cahier des charges de la 3G et que nous allons d’accorder ce service -Roaming national- une fois que les opérateurs auront fait le déploiement de leur réseaux». Une fois que les opérateurs auront déployer leur reseaux, auront-ils besoin de roaming? Peut être dans certaines zones tres peu peuplée.
Par exemple pour le citoyen qui habite Illizi, il lui faudrait attendre 3 années avant que, peut être, il pourra avoir de la data avec son opérateur qu’il a choisi depuis un certain temps. Selon le Président de l’ARPT, le déploiement de 3G ne couvrira dans la première année que 28 wilayas du pays et au bout des 3 années, Mobilis couvrira 48 wilaya, Ooredoo 42 et Djezzy 28. De plus, il n’y a pas de mutualisation en ce qui concerne au moins les pylônes. Chaque opérateur aura son pylône à lui tout seul dénaturant l’espace. Un pylône de 18 mètres de hauteur dénature à lui seul un panorama. Quoi qu’il arrive, les conséquences d’un pylône et à fortiori trois seront difficilement quantifiables et qualifiables.
Néanmoins, le fait de devoir creuser profondément dans le sol afin de le planter ne peut que déclencher un certain désordre. Surtout si on y ajoute les nombreux fils, câbles dans le sous-sol à installer, et la logistique accompagnant l’antenne. Sans compter sur le fait que tout autour de ce pylône, un périmètre devra être respecté afin d’éviter tous risques liés à pareille installation, notamment aux radiations, qui est un autre problème. Enfin, si nous continuerons comme cela dans quelques temps, nos enfants regarderont que les pylônes et oublieront qu’il existe des arbres.
C’est quoi le roaming
Le roaming ou itinérance est une des caractéristiques fondamentales des normes de réseau mobile GSM, UMTS et LTE. Le roaming décrit la faculté de pouvoir appeler ou être appelé via le réseau radio d’un opérateur mobile autre que le sien.
En pratique, le roaming désigne la faculté des abonnés d’un opérateur de réseau mobile à utiliser les services de téléphonie mobile (voix ou données) de différents réseaux au fur et à mesure de leurs déplacements. Cette fonctionnalité est utile chaque fois qu’un client est hors de portée du réseau de son opérateur. C’est notamment le cas lors d’un déplacement dans un pays étranger ; mais aussi quand les infrastructures d’un opérateur ne couvrent pas totalement le territoire national. Cette faculté est possible du fait que le réseau mobile GSM conserve à chaque instant une information dans ses HLR (enregistreurs de localisation) sur la zone de localisation de l’abonné mobile.
Article 10 du cahier des charges 3G
(Journal officiel n°60 du 2 décembre 2013)
Article 10 : Location de capacités de transmission. Partage d’infrastructures
10.1 Location de capacités de transmission
Outre qu’il bénéficie du droit d’établir ses propres infrastructures de transmission pour l’acheminement des communications de ses abonnés et de louer des capacités de transmission auprès d’opérateurs de réseaux publics de télécommunications fixes, le Titulaire peut conclure toute convention de mise à disposition de capacités de transmission par les Titulaires d’autorisations de réseaux privés. Dans cette hypothèse, les capacités de transmission excédentaires ainsi mises à disposition conventionnellement sont réputées être exploitées par le Titulaire.
10.2 Partage d’infrastructures des sites
Le Titulaire bénéficie du droit de louer les infrastructures des sites. Il est lui-même tenu de mettre les infrastructures de sites du Réseau 3G à la disposition des Opérateurs qui lui en font la demande.
Il est répondu aux demandes de partage d’infrastructures dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires. La méthode de fixation des prix de location des infrastructures doit être fondée sur les modalités et tarifs approuvés par l’Autorité de régulation. Le refus de partage d’infrastructures ne peut être justifié qu’en raison d’une incapacité ou d’une incompatibilité technique.