La commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN) a organisé, dimanche dernier en coordination avec le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication (TIC) une journée d’études sur la 3G qui s’est clôturée par une conférence de presse de Zohra Derdouri, ministre des PTIC et Toufik Bessaï, Président de l’ARPT.
Il n’y en a que pour la 3G en ce moment ! Nombreuses publicités dans les journaux et à la télévision, présentation de smartphones supportant cette technologie. Les acteurs de la téléphonie se livrent une guerre sans nom, afin de se faire une place au sommet. La commission des transports et des télécommunications de l’Assemblée populaire nationale (APN) a organisé une journée parlementaire sur «la 3éme génération de téléphonie mobile». En télécommunications, 3G est la 3e génération des standards pour la téléphonie mobile anciennement appelé UMTS- Universal Mobile Telecommunications System-. Elle est le successeur de la 2G. Elle permet le «haut débit mobile», c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 2Mbps. En pratique, selon les tests effectués dernièrement, cela dépasse largement les 2 mega-octets par seconde.
C’est la première sortie de la ministre des PTIC après le brouhaha qui s’est passé lors de la délivrance des licences 3G et de son lancement commerciale qui comme chacun le sait a été retardé de 15 jours. Très clair, le Président de l’APN Mohamed Ould Khelifa dira « il est vrai que je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine technologique, néanmoins, les développements accélérés en matière de technologie de l’information nous imposent d’être au fait des évènements et de tirer profit des réalisations capitalisées dans ce domaine». Tout en développant sa vision sur les TIC et leurs apports pour aller «vers l’économie du savoir», il terminera par « en effet le savoir lui-même est pouvoir », plus connue sous sa forme moderne : «Savoir, c’est pouvoir « qui a été formulé la première fois par le philosophe Francis Bacon en 1597 sous la forme latine « Nam et ipsa scientia potestas». L’intervention de Mme Zohra Derdouri, ministre des Ptic parlera du processus de la délivrance des licences 3G aux trois opérateurs télécoms mobiles tout en reconnaissant que «cela va changer la vie du citoyen» et pour cela il va falloir «vulgariser les TIC» tout en se les appropriant. La ministre termine son allocution en faisant référence à la 4G/LTE qui sera utilisé par Algérie Télécom pour soit «la densification», soit son «utilisation dans les zones rurales». Toufik Bessaï, Président de l’Arpt quant à lui parlera de l’opération de lancement commerciale de la 3G tout en disant que «25 offres ont été accepté en un temps record». Ce qui a permis, d’après lui, «de lancer rapidement la 3G». Il explique que «le GSM est une licence et la 3G est aussi une licence et que pour maintenant, il faut un numéro pour la 2G et un numéro pour la 3G» tu en ajoutant que «nous sommes entrain de réfléchir et voir s’il est possible d’avoir un logiciel qui permet d’avoir un seul numéro pour la 2G et la 3G» tout en donnant un deadline à sa réflexion «octobre 2014».
M’Hamed Dabouz, président de la commission du Trés Haut débit dira au cours de son allocution que «pour nous, une bande passant au minimum de 4 Mégabits par seconde est le minimum du très haut débit» tout en ajoutant que «pour d’autres pays, c’est 20 Mégabit et d’autres c’est 50 méga». Chiffre à l’appui, il dira que «la croissance de l’Internet continuera car à aujourd’hui, il n’y a que 1.3 millions d’abonnés» sur 7 millions de ménage, «il y a un potentiel énorme». La réalité est une chose et les perspectives d’avenir en sont une autre. Les actions qu’il a données consiste à dire que le Haut débit avec au minimum 2 mégabits par seconde concernera 85 de la population. En 2015, dira-t-il les écoles seront connectées à 100 mégabits par seconde et ce sera du Giga-octets par seconde pour les universités. Entretemps, les universités, les lycées et les écoles doivent se débrouillés avec de l’ADSL. Si l’on regarde les différents rapports sur la bande passante, le trafic de données a doublé entre le 1er trimestre 2011 et le 1er trimestre 2012 et il n’arrête pas d’augmenter en raison essentiellement de l’utilisation de la vidéo et devrait être multiplié par 15 en 2017. Amar Balla, informaticien et un membre de l’Arpt a exposé les algorithmes qui ont permis le choix du déploiement dans les wilaya et en terminant par une vidéo des différents déploiements. Il soulignera que «chaque opérateur aura couvert au minimum 20 Wilayas (4 de la catégorie C1, 7 de la catégorie C2, 4 de la catégorie C3, 5 de la catégorie C4) au cours de la 1er année» tout en ajoutant que «28 Wilayas au maximum restent à couvrir par chacun des 3 opérateurs (10 de la catégorie C2, 8 de la catégorie C3, 10 de la catégorie C4)».
Les opérateurs
Après un pause, place aux opérateurs mobiles. Mobilis, par la voix de Hatem Mokhtari, Conseiller de la stratégie auprès du PDG parlera de la 3G+ de Mobilis tout en faisant un test de connectivité et de vitesse. Il fera une vision conférence en utilisant la 3G tout en disant que «tout est lié. 10% de plus dans le taux de pénétration des TIC cela se répercute avec un 1% de plus dans le PIB». En effet, le haut débit mobile comme l 3G++ offre de vastes possibilités pour faire avancer le développement socio-économique, de fournir un accès de base à l’éducation, à la santé et d’effectuer des paiements.
« Les télécommunications et le développement de l’Internet à haut débit jouent un rôle fondamental en termes d’investissements, de création d’emplois et de relance générale de l’économie », souligne Hamoui, représentant de Nedjma-Ooredoo lors de son intervention tout en insistant sur «l’entreprise qui est le cœur de l’économie». En effet, l’économie étant soumise à des contingences doit inévitablement répondre à cette pression pour au moins conserver l’existant voire peut-être l’améliorer. «les accès data doivent être à la portée de toute entreprises» car Le pouvoir qu’un acteur a dans une organisation est intimement relié à la défense de sa propre cause dans l’organisation. Tout en disant que «La 3G n’est pas la panacée» tout en ajoutant que «sans infrastructure, on ne peut pas faire grand chose». Il explique son point de vue en disant que «c’est les TPE et le PME qu’il va falloir connecté» mettant de côté les grands comptes qui dira-t-il «sont suffisamment averti pour mieux faire leur choix». Selon Hamoui, il y a en Algérie «un million de commerçants et un million d’artisans» qu’il va falloir «former» et «mettre à jour».«il faut un marché pour pouvoir créer des applications autrement c’est du temps et de l’argent perdu» dira Rachid Rekkis, Directeur exécutif chargé de la stratégie et du développement chez Djezzy tout en ajoutant que «il faut capitaliser sur l’expérience mondiale». Il montre quelque graphe montrant l’utilisation de la 3G dans le monde et en disant qu’il y a «25% de pénétration de la 3G dans le monde» en ajoutant que «10% de plus cela donne 1.2 point en plus dans le PIV et pour la zone Mena c’est 1.4 de plus dans le PIB». Une meilleure infrastructure et l’accès au haut débit sont intrinsèquement stimulés par le progrès et de la disponibilité d’un marché de services numériques. C’est normal, pour avoir de l’infrastructure et s’équiper, il faut être capable de l’assumer financièrement. Tous les acteurs de la chaîne des valeurs des TIC doivent être pris en considération. Une politique axée uniquement sur un segment du marché a peu de chances de se révéler profitable. Une journée qui a permis au parlementaire présent d’avoir une idée un peu plus précise sur le développement de la téléphonie mobile dans le monde car offrir un accès haut débit commun et abordable ne peut être pleinement atteint sans un équilibre des technologies, des entreprises et des approches politiques.
Un Sim 2G/3G pour octobre 2014
La téléphonie mobile passera à une numérotation unique 2G et 3G++, c’est ce qu’a déclaré Toufik Bessaï, Président du Conseil de l’Arpt – l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications- lors de la rencontre dimanche au sein de l’APN -Assemblée Nationale Populaire- . Au cours de la délivrance de la licence 3G aux 3 opérateurs, il a été fait obligation à ces derniers de vendre de nouveaux numéros et donc des Sim pour les clients 3G.
«Pour aller vers le numéro unique, nous devons voir avec les opérateurs et voir s’il y a un logiciel qui peut faire cela» dira -t-i tout en donnant un deadline «octobre 2014». Il expliquera que «Nous sommes engagés, à moyen terme, à venir à bout de cette question en offrant à l’usager un numéro unique» tout en ajoutant que «la semaine prochaine, nous allons commencer à discuter avec les opérateurs mobile». Il confirme aussi que le numéro dédié à la 3G++ est une «décision transitoire».Il a rappelé que «pour éviter les comptabilités opaques, l’Algérie a adopté le principe des licences séparées, conformément au cadre juridique algérien».
Le même responsable a souligné l’importance pour l’Autorité de régulation de connaître, pour chaque type de licence (2G et 3G+) son chiffre d’affaires exact et son nombre d’abonnés, précisant que c’est de ce chiffre d’affaires que «dépend l’exactitude de la fiscalité propre à chaque licence».
La 1 mega passera à 2 mega sans changement de prix
«Au cours du premier trimestre 2013, la 512 kbs disparaitra et sera remplacée par la 1 mo et la 1 Mo sera remplacée, elle, par le 2 Mo et cela sans changer les prix» nous dit en aparté Azouaou Mehmel, Pdg d’Algérie télécom au sujet de ses nouvelles offres filaire de type ADSL au cours de la journée d’études sur la 3G organisée à l’APN. En un mot, les familles qui sont connectée à l’ADSL a 512 kbs aujourd’hui passeront automatiquement à 1Mo sans que cela ne se répercute sur leur porte-monnaie qui fera dire au patron d’Algérie Télécom «nous ne baissons pas les prix mais nous augmentons la bande passante ADSL»