Certaines communes ont déjà commencé à remonter le temps : Les différents actes antérieurs à 1920 sont numérisés au fur et à mesure des demandes enregistrées au niveau du service d’état civil. Et chaque fois qu’un acte de naissance, de mariage ou de décès de cette époque est délivré, il est automatiquement informatisé.
Les collectivités locales se mettent aux technologies de l’information et de la communication ( tic), dans un pays qui a du mal à s’adapter à l’évolution technologique. Si elles y réussissent, ce sera un saut qualitatif dans la qualité de service qu’elles offrent aux citoyens. Plusieurs communes de la wilaya d’Alger ont pratiquement achevé l’informatisation de leurs archives en prévision de la prochaine mise en place du registre national d’état civil numérisé. Des opérations analogues seront menées dans d’autres wilayas. Un maillage de réseaux permettrait aux citoyens de se faire délivrer les différents documents administratifs indépendamment de leur lieu de résidence, aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Une mini- révolution dans les collectivités locales ? L’informatisation des réseaux, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi, en parle. Intervenant dimanche 15 décembre sur les sondes de la Radio nationale, il explique : le registre national d’état civil sera bientôt mis en place. L’opération se poursuit et sera bientôt terminée avec un registre national numérisé permettant à n’importe quel citoyen où qu’il soit, en Algérie ou à l’étranger, de se faire délivrer son acte de naissance ou de décès d’un proche directement par voie informatique. Certaines communes ont déjà commencé à remonter le temps : Les différents actes antérieurs à 1920 sont numérisés au fur et à mesure des demandes enregistrées au niveau du service d’état civil. Et chaque fois qu’un acte de naissance, de mariage ou de décès de cette époque est délivré, il est automatiquement informatisé. L’état civil de la commune d’El Biar, par exemple, date de 1835. Toutefois, face aux assurances des hauts responsables et des élus locaux, les citoyens préfèrent la prudence et exigent des actions concrètes. Réformer le service d’état civil en luttant contre la lourdeur bureaucratique qui empoisonne la vie des citoyens, c’est bien. Encore faut-il le faire dans les règles de l’art et nous faire l’économie de la pagaille du genre de celle que nous avons vécu récemment au sujet de la technologie liée à la 3G’, note un citoyen rencontré à l’APC d’Alger-centre et ciré par l’agence APS. « Nous voulons des actions sur le terrain. On ne lutte pas contre la bureaucratie par de simples déclarations », souligne un autre citoyen qui regrette le retard mis par les pouvoirs publics dans le lancement de cette opération portant allégement des dossiers administratifs, une décision prise par le Premier ministre, il y a quelques semaines.
Un autre citoyen fulmine contre certaines banques de la place « engluées dans les lourdeurs et qui nourrissent la bureaucratie » en exigeant encore l’acte de naissance, le certificat de résidence, la photocopie de la carte d’identité nationale, l’attestation de travail, ou le registre de commerce pour l’ouverture d’un simple compte bancaire. Comment voulez-vous éliminer la bureaucratie dans ces conditions, ajoute t-il. Fin novembre 2012, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé, lors d’une réunion de concertation avec le patronat et la centrale syndicale, des mesures visant à débureaucratiser l’ouverture de comptes bancaires au profit des particuliers, même sans revenus, ainsi que pour l’octroi de crédits aux PME.