La 3G connaît un coup d’accélérateur ce mardi avec la cérémonie de la remise des décrets d’attribution de licence 3G aux opérateurs télécoms mobile.
« cette cérémonie est consacrée à la remise des décrets exécutifs (du 2 décembre 2013 parus dans le journal officiel N° 60) d’approbation de l’attribution des licences aux opérateurs qui ont été déclarés adjudicataires provisoires en date du 14 octobre 2013 tel que prévu dans le calendrier fixé initialement dans le règlement d’appel à concurrence. » souligne dans son discours Zohra Derdouri, ministre des PTIC lors de la remise officielle de la licence 3G aux 3 opérateurs.
Après un moment de flottement qui aura duré une semaine, les 3 opérateurs télécom mobiles exerçant en Algérie ont décroché la licence 3G. La 3G est la troisième génération de réseau mobile. Jusqu’à présent, les opérateurs avaient déployé des BTS et des systèmes 2G et leurs évolutions – Edge et GPRS. Ce qui change en fonction de la génération, c’est le débit d’informations qui peut passer par le réseau. La 3G+ permet des débits allant jusqu’à 42Mbps (Mégabit par seconde). Ce débit est évidemment relatif puisqu’il est réparti entre tous les utilisateurs connectés à ce relais en particulier. C’est pour cela que vous aurez du mal à lire vos e-mails sur votre mobile dans un stade plein! Il est désormais possible, grâce à la visiophonie, de voir son correspondant durant la conversation téléphonique. Et les tests ont bien, montré cela. Pour faire simple, auparavant avec votre téléphone, pour télécharger un morceau de musique, cela prenait en théorie une dizaine de minutes ou plus. Avec la 3G, ce même téléchargement sera quasi instantané. On parle en seconde.
« Grace à cette nouvelle technologie » dira la ministre « le déploiement de ces nouvelles technologies contribue fortement à la généralisation de l’usage des TIC et stimule la croissance économique à travers la création de nouvelles richesses et l’émergence d’une économie d’innovation ».
Si l’on se fit au sondage et autres étude faite de par le monde, on en attend de l’ARPT, la 3G est pour les plus de 40 ans un objet utilitaire. On l’éteint facilement et l’usage est basique. Pour les plus jeunes, le mobile a « une dimension identitaire et affective » et la plupart des fonctionnalités de l’appareil sont sollicitées (montre, répertoire, appareil photo). Entre 15 et 24 ans, le taux de possession est supérieur à 94 %, contre 70 % pour les 40-49 ans et 53 % pour les plus de 60 ans. Concernant les modalités de déploiement, la ministre revient sur le cahier des charges, qui soit dit en passant reste encore cachés, que « dans les 3 années, toute les wilayate seront couvertes au moins par un opérateur et dans 5 ans par tout les opérateurs ». Tout en espérant que les zones de densité de population plus faible ne demeurent pas en marge des évolutions technologiques.
En marge de la cérémonie, la ministre des Ptic dira que « la 3G offrira, à terme, aux consommateurs une très haute qualité de service et de débit permettant d’accompagner le très fort développement de l’internet mobile et des services innovants associés».Le point d’achoppement a été la SIM. Est-ce une Sim ou est ce 2 Sim ? Le Président de l’ARPT dira que « ce sera 2 Sim » pour dit-il « savoir exactement le nombre d’abonnés qui déterminera le montant des taxes ». La ministre ira plus loin en disant que « cela pourrait changer dans les 3 ou 6 mois prochains si nous arrivons à trouver une solution qui satisfasse les opérateurs et l’ARPT ». L’autre point concerne le début effectif de la 3G. Pour cela M’hamed Toufik Bessaï, Président de l’ARPT dira que « cela va se faire très rapidement, une fois que nous aurons validés les offres ». Ce qui est sûr c’est que la 3G sera en vente avant la fin de l’année 2013.
Mais alors où va-t-on trouver la 3G aujourd’hui ?
Dans très peu de villes pour l’instant. C’est le tout début, les opérateurs mobiles ayant obtenu leurs premières fréquences : le déploiement a commencé sur quelques wilayate. Le cahier des charges donne des wilayate obligatoires: Alger, Oran, Constantine, et Ouargla. Là, les 3 opérateurs sont obligés d’y être. Forts de leurs moyens financiers et du blocage de Djezzy, Mobilis et Ooredoo ont pris une nette en avance en matière de déploiement sur Djezzy. Mais. Comme le dit si bien Vincenzo Nesci, Pdg d’OTA «Djezzy fait partie du 5è groupe mondiale dans les télécoms mobiles» Cette « révolution de l’Internet mobile » promet d’être aussi une belle bataille commerciale et technique et peut être que cette fois çi des think-thank spécialisé dans l’économie numérique, le juridique, les médias, l’internet et les télécoms vont voir le jour.