L’Autorité de régulation de la Poste et télécommunication (ARPT) hausse le ton. Elle veut reconquérir son autorité et non rester de marbre. Elle a constaté que nombre de placards et autres spots publicitaires vantaient les réseaux 3G des opérateurs alors que, dans les faits, ceux-ci ne sont pas encore établis. Ce qui ne correspond pas à la réalité. En effet, chacun des trois opérateurs s’est autoproclamé leader dans ce domaine, alors que les offres commerciales ne sont pas encore lancées. On peut comprendre leur impatience, eux qui ont attendu des années pour voir le dossier de la 3 G traité avec sérieux. Eux qui ont lu dans la presse plusieurs déclarations souvent contradictoires. Eux qui ont assisté à l’ajournement de ce lancement à tel point qu’ils ne savaient pas à quel zaouia se vouer pour que ce projet voie le jour. Enfin, un peu de patience messieurs : le 1 décembre n’est pas très loin et les opérateurs pourront faire des lancements à vous couper le souffle. Car une telle date est à marquer avec une pierre blanche ! On garde le gazouz au frais pour le jour de gloire.
De son côté, Zohra Derdouri, ministre des PTIC, est allé à Tunis en sa qualité de chef de la délégation algérienne, à la 7eme session du forum ICT4ALL dédiée aux « Réseaux du Futur », thème d’actualité et de très haute importance à l’ère de l’omniprésence des technologies de l’information et de la communication dans tous les aspects de la vie. Elle a constaté la transformation du rapport à l’espace et au temps qu’induisent les réseaux d’information, les bouleversements introduits par les technologies de l’information et de la communication et qui dépassent largement le seul enjeu économique et que la compétition internationale se focalise sur la bataille de l’intelligence.
Et l’Algérie dans tout cela ? Et bien, il faut reconnaître qu’on est très loin de ses dimensions et que la société de l’information reste une vue d’esprit chez nous. Fait curieux, dans son discours, elle déterre la stratégie «e-Algérie» qui marque selon ses propos l’engagement de l’État et qui souligne les enjeux et les priorités, assortis de propositions concrètes pour chaque domaine d’activité. Est-ce un clin d’œil aux acteurs et des opérateurs des TIC pour leur dire que ce document reste une référence ? On verra si c’est le cas concrètement sur le terrain.
Elle sème une promesse : la mise en œuvre d’une stratégie à même de promouvoir l’appropriation des technologies de l’information et de la communication par les entreprises et les administrations afin que celles-ci puissent transformer leur mode de fonctionnement, mieux délivrer leurs services ou produits et aussi, de prospecter de nouvelles opportunités commerciales.
D’autre part, la modernisation des réseaux informatiques et la mise en place d’un nouveau système informatique fiable, font partie des objectifs du secteur de la jeunesse et des sports, selon la chargée des systèmes informatiques et des statistiques au ministère de la Jeunesse et des sports. «L’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le secteur s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à édifier l’e-Algérie, à laquelle le pays s’attèle depuis 2010», a-t-elle précisé. Encore une fois, la e-algérie est mentionnée.
Terminons cette chronique par une annonce qui a son importance : la Semaine mondiale de l’entreprenariat en Algérie (GEW-Algeria), prévue du 18 au 24 novembre, sera axée sur le thème des dynamiques territoriales et l’innovation. Cette manifestation vise à aider les chefs d’entreprises nouvellement créées et les porteurs de projets à travers des «passerelles» entres les acteurs d’un même territoire : entrepreneurs, laboratoires de recherche, inventeurs, collectivités locales et investisseurs. La finalité est de mettre en réseaux les talents pour améliorer la compétitivité et l’attractivité de leurs territoires. Cet évènement sera axé également sur les industries créatives, les technologies propres et le développement durable.