Lors de la conférence ARM qui s’est tenu à Santa Clara, Altera, une compagnie qui a un accord de fabrication avec Intel va graver des processeurs à architecture ARM Cortex-A53. Cette fabrication va faire en sorte que le géantd es processeur va entrer de facto dans la fabrication des SoC ARM en utilisant son process 14 nm. Même s’il ne s’agit pas d’une révolution, on peut toutefois parler de séisme dans le secteur de la micro-électronique.
L’accord Altera-Intel qui a été signé en début d’année 2013 et qui portait sur la fabrication des FPGA en 14 nm dans les Fabs de Intel a été réellement mis en œuvre en septembre de cet année d’autant plsu qu’il n’y a pas de concurrence directe avec les puces Intel « Avoton » ou les futures « Airmont » et c’est probablement l’une des raisons pour lesquelles Intel a ouvert la porte de ses fabs aux puces ARM 64 bits d’Altera. En Février de cette année, Intel et Altera ont annoncé qu’ils seraient associés pour construire FPGA Altera utilisant la technologie de processus à venir Intel 14nm Tri-Gate. Et c’est là, que l’on comprend mieux la petite phrase de Brian Krzanich, nouveau CEO d’Intel de juillet 2013 qui avait évoqué la possibilité de tout graver, y compris des puces intégrant du ARM, prend désormais tout son sens. Intel s’ouvre même si elle est considérée comme l’entreprise qui possède une grande part de marché des puces dans le monde. Otellini n’a pas pu le faire, Krzanich l’a fait en faisant l’acquisition de licences ARM11 MPCore. Intel ne pouvait pas rester en dehors du domaine de la mobilité et surtout pas de l’ARM, son moteur, tout en apprenant qu’Intel possède à hauteur de 7% du chiffre d’affaires d’ARM. Pour Bibi Triki, Directeur Afrique et pays du Levant « Juste pour la précision. Pour le moment le business ARM est en mode «Foundry» seulement – c’est-à-dire fabrication pour d’autres seulement. Pas de Chips Intel sous ARM… pour le moment »
D’un autre côté, le monde change et Intel aussi. Cet accord est une première car il marque l’une des premières fois qu’Intel partage sa technologie et ses processus de fabrication avec une autre société de fabrication de processeur. L’étude, la conception, le design et la fabrication de processeur est un atout le plus précieux de l’entreprise et la décision d’externaliser le travail pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les divisions informatiques et design d’Intel et de l’industrie dans son ensemble, surtout quand on sait que Intel conçoit à 100% ses processeur et autres produits qui vont avec.
Il faut tout de même savoir que la compagnie britannique ARM est une compagnie Fabless, c’est-à-dire qu’elle ne possède pas d’usine de fabrication mais qu’elle développe les produits et les concepts qui vont avec à charge pour ceux qui ont des usine de fabrication de les fabriquer de lui payer une licence. ARM a été la première société à développer ce concept et Intel avait indiqué à mots couverts que ses processeurs Quark récemment dévoilés pourraient être licenciés à d’autres sociétés, épousant de la sorte le modèle d’ARM basé sur les licences. Le concept de la licence semble se développer énormément aux Etats -Unis. D’un autre côté, Altera avec son accord avec Intel d’un côté et avec ARM de l’autre va mettre sur le marché non seulement la toute dernières architectures ARM avec Cortex-A53 avec le dernier process de fabrication de Intel à 14 nm. Un SoC à faible consommation. Mais ce qui apparait au grand jour c’est qu’une nouvelle fois, ARM avec son 64 bit apparaît comme incontournable dans le domaine des terminaux mobile et de l’embeded. L’écosystème ARM creuse son chemin et ceux qui ont des Fabs doivent non seulement le suivre mais payer des licences pour fabriquer ses produits. Et la question subsidiaire est : est ce que Apple va abandonner Samung pour Intel ?