La modernisation des TIC se répercute positivement sur les autres secteurs. L’Algérie est consciente des enjeux des TIC et de leur double impact sur le développement humain et économique. Aussi, il y a nécessité d’optimiser les possibilités offertes par les TIC pour améliorer le fonctionnement des services publics à tous les niveaux.
Un atelier régional pour l’Afrique du Nord sur le e-gouvernement a été organisé hier (lundi 28 octobre) à Alger en présence de la ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Zohra Derdouri. Il l’a été en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence nationale de l’informatique de la Corée du Sud. L’atelier constitue un espace de discussion et d’échange entre décideurs, régulateurs et professionnels des TIC dans la région d’Afrique du Nord. La rencontre, étalée sur trois jours, permet également d’identifier les domaines potentiels de collaboration entre pays de la sous région maghrébine. L’expérience algérienne en matière d’administration électronique a été présentée à cette occasion. La ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Zohra Derdouri, qui s’exprimait à l’ouverture des travaux de cet atelier, a expliqué que la mise en place d’un projet du e-gouvernement s’inscrit dans une démarche globale de « simplification » des procédures administratives. Et que l’e-gouvernement consiste à « optimiser » les possibilités offertes par les TIC pour améliorer le fonctionnement des services publics à tous les niveaux. Cela est possible, car l’administration électronique permet de renforcer la communication et la cohérence intersectorielle à travers « l’interopérabilité » des systèmes et la mutualisation des ressources, ainsi que le souligne la ministre. Elle a relevé que l’action du gouvernement dont elle appartient est consolider l’état de droit, la modernisation de l’administration publique et la promotion de la société de l’information et de la communication. Mme Derdouri a affirmé que l’Etat algérien consent d’importants efforts pour la réalisation des projets de construction et de développement des infrastructures de télécommunications dans le but de démocratiser l’utilisation des TIC au bénéfice des citoyens et des acteurs socio-économiques. Au plan financier, il a injecté de l’argent colossal dans le développement de ce secteur. En effet, le gouvernement a décidé récemment d’allouer une enveloppe complémentaire de 140 milliards de dinars au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication pour le renforcement des capacités en matière des TIC à l’horizon 2015. L’on sait que la modernisation des TIC se répercute positivement sur les autres secteurs. Et la ministre l’a noté dans son discours d’hier : l’Algérie est consciente des enjeux des TIC et de leur double impact sur le développement humain et économique, citant les grands projets structurants, actuellement lancés, dont le haut débit mobile. Elle s’est dite par ailleurs fortement convaincue de l’importance et de la portée des travaux « stratégiques » de cette rencontre régionale dont l’impact des résultats attendus peut-être considérable en matière de bien-être pour nos concitoyens, pour la création de valeurs ajoutées et de croissance économiques pour nos pays respectifs. Présente à cet atelier, Mme Assita Diarra-Thioune, représentante de la BAD, a indiqué, de son coté, que l’administration électronique pourrait contribuer à accélérer le processus de développement en Afrique. Elle a affirmé que la BAD continuera à coopérer sans relâche avec la Corée et la communauté internationale, pour promouvoir l’expansion des investissements commerciaux notamment les technologies de pointes. La BAD continuera aussi à appuyer ses pays membres régionaux dans la mise en oeuvre de leurs programmes de développement du secteur des TIC en particulier le développement de l’administration électronique, a conclu Mme Diarra-Thioune.