9 décembre 2024

Les Tics ont élargi leurs audiences La télévision et la radio négocient le virage numérique

murLa chaîne France 24 a récemment organisé une conférence de presse à Alger pour annoncer des nouveautés. Une grille qui a été enrichie de nouvelles émissions avec plus de direct et de débats pour être encore plus au cœur de l’actualité et en contact direct avec ceux qui la font dans un format offrant plus de temps pour le recul, l’analyse et le débat d’idées. Toutes les émissions ont un point commun : elles mettent la dimension humaine au cœur des antennes. A la faveur d’une actualité riche au cours des derniers mois, le site Internet de la chaîne a enregistré une hausse de fréquentation.   
L’occasion pour IT Mag de faire le point sur la manière dont les médias télé et radio négocient le virage numérique. La chaîne française d’information continue est particulièrement plébiscitée par les cadres et dirigeants algériens qui sont près d’un sur deux à suivre la chaîne chaque semaine (43 %). En Algérie et selon les statistiques fournies par France24, 68,3% des téléspectateurs de France 24 suivent de préférence l’antenne en arabe, tandis que 26,9% des téléspectateurs regardent plus souvent l’antenne en français. Elle est la 3e chaîne d’information internationale la plus suivie en Algérie.
En ces temps modernes, la télévision et la radio ont besoin de créer de nouvelles relations avec les téléspectateurs et les auditeurs. Cette ouverture est devenu une nécessité à l’heure du participatif, de la conversation avec les publics à travers les réseaux sociaux. A l’heure de la télé connectée et ses téléspectateurs qui conversent, commentent, critiquent le programme en parallèle sur Twitter et Facebook.
Les internautes peuvent en un clic regarder ou écouter les programmes, accéder aux derniers journaux et magazines diffusés et (ré) écouter tous les programmes en se connectant à leurs pages dédiées. Ainsi, ils entrent dans l’univers de la radio et ses coulisses. Grâce à une intégration optimale des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Google +) très prisés particulièrement dans le monde arabe, l’interaction est totale. Depuis le site internet, les téléspectateurs et les auditeurs peuvent réagir aux émissions, intervenir à l’antenne, commenter l’actualité, entrer en relation avec les journalistes et les animateurs, converser avec eux et partager des contenus. Les réseaux sociaux ont ainsi revitalisé le direct, et notamment Twitter. Cela a favorisé les émissions de Télé réalité, après les débats politiques et le sport. La «TV de rattrapage», c’est bien, mais plein de contraintes pour le consommateur. Il a un laps de temps limité entre une semaine et un mois pour regarder les contenus proposés à la demande. Au-delà de ce délai, les contenus ne sont ou plus disponibles du tout ou commercialisés dans des offres de vidéo à la demande. De manière orthogonale avec la consommation non linéaire, le consommateur a depuis quelques années un grand choix d’écrans pour consommer la TV, en direct comme en différé. Cela va du smartphone à la TV connectée en passant par la tablette.
Le mobile est l’avenir de l’Internet car il permet de prolonger le temps d’exposition à des services en ligne pour les utilisateurs en situation de mobilité, autant la télévision est également l’avenir de l’Internet car il permet de prolonger le temps d’exposition à des services en ligne pour les utilisateurs en situation de repos.
Les nouvelles formes de consommation des images
Que constatons-nous avec l’arrivée de la télévision connectée ? La réponse est toute simple : le téléspectateur peut décider de ce qu’il veut voir et au moment où il le souhaite. Il devient maître de sa télé, il ne dépend plus du choix des chaînes diffusées sur le flux. Mais ce n’est pas pour autant, qu’il va tout changer. Il regarde encore des émissions traditionnelles. En parallèle, il a accès à plus de choix avec des applications supplémentaires que le téléspectateur activera selon ses désirs. A ce stade du progrès technologique, on peut affirmer que nous sommes face à une véritable révolution silencieuse qui s’opère sous nos yeux. La société de la connaissance prend de plus en plus d’importance. Il est primordial et vital pour les nations dont l’Algérie de ne pas rester en marge des grandes mutations de cette révolution informationnelle. Ainsi, les TIC ont contribué à bâtir un paysage audiovisuel international de plus en plus concurrentiel, en perpétuel changement et qui se moque des frontières.
Le processus de numérisation de la Radio algérienne a permis d’avoir un certain nombre d’acquis. La collecte de la matière informationnelle se fait par Nagra numérique et autres enregistreurs. Le traitement du signal se fait grâce à l’outil informatique, le processus de production, de postproduction et de diffusion s’opère lui aussi à travers la consonne numérique. En parallèle, il a été initié une formation du potentiel humain aux techniques numériques.
Le but ultime est de créer un climat de convivialité et de fidélisation avec les auditeurs et établir un panel pour un feed back des différentes émissions de la radio.
Laid Zaghlami, journaliste et enseignant associé à la faculté des Sciences politiques et de l’information de l’Université d’Alger, a relevé qu’au niveau de la distribution et la diffusion,  «c’est la prolifération des éditions électroniques du journal, les messageries ou lettres personnalisées, les alertes sur téléphones portables. De même que la diffusion des programmes de radio et de télévision  s’opère sur l’Internet (webcasting, WebTV). A côté, s’ajoute également, le podcasting d’émissions radio sur le net, au format MP3. La TNT (télévision numérique terrestre et la télévision mobile IPTV (Internet Protocole TV) sont les dernières prouesses technologiques». Internet est devenu un véritable forum, une agora planétaire où s’échangent des données de tout genre. Trois caractéristiques pour le réseau : l’ubiquité (dispersé partout), la variété et l’interactivité qui offre des atouts extraordinaires, à savoir travailler à distance (télétravail), travailler en temps choisi, remplir plusieurs tâches à la fois et enfin travailler simultanément, ou en groupe (notion de meilleur groupe) et à distance sur la même question.
Une approche multi-supports pour réduire l’éparpillement du public
D’autre part, le directeur des études et du développement à l’Entreprise de télédiffusion et de diffusion algérienne (TDA), Chawki Sahnine, a fait savoir que la couverture de la TNT passera de 50% et concerne  principalement le nord du pays (Alger, Oran, Constantine, Tlemcen, Sétif) et une partie du Sud, à 85% sur l’ensemble du territoire national, d’ici la fin de l’année. La TNT qui a été lancée en Algérie en 2010, est une nouvelle technologie  de diffusion et de télédiffusion permettant d’avoir une meilleure qualité d’image et d’utiliser le multiplex (diffusion de plusieurs chaînes en simultané). La  TNT offre également la possibilité d’aller vers la HD à l’avenir. L’Union internationale des télécommunications (UIT) a fait obligation  à tous les pays membres, dont l’Algérie, d’aller vers la TNT et d’arrêter la diffusion en analogique.
Il est à signaler en outre que la concurrence est de plus en plus rude entre les chaînes d’information à vocation internationale dans le monde. Au niveau politique, elles sont une façon de faire passer les idées des Etats, montrer leur ambition et leur importance sur le plan international. Comme c’est le cas avec Aljazeera pour le Qatar.

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