Au même titre que Wikileaks a bouleversé le monde, Prism a montré que le monde est un village et aujourd’hui non seulement les géants de l’Internet montent au créneau mais des gouvernements sont en plein questionnement. Petit à petit, Edward Snowden, l’ex-agent de la NSA en cavale, dévoile tout le côté obscur du cyber espionnage américain.
Les grands noms du high-tech qui sont impliqués dans le scandale des programmes secrets américains de surveillance électronique font leur mea-culpa et demandent aux autorités américaines de leur donner les moyens d’être plus transparents auprès de leurs clients et utilisateurs. Facebook à travers un message de Zukenberg donne le ton. Google va plus loin en entamant une action officielle, rendant publique une lettre dans laquelle il demande au ministère de la Justice le droit de révéler, dans son rapport semestriel sur la confidentialité des données, le nombre et le champ des requêtes qu’il reçoit de toutes les agences gouvernementales. « Les chiffres établiraient clairement que notre réponse à ces requêtes est bien loin d’avoir les proportions qui ont été décrites » dans les médias, souligne la lettre de la firme et estime qu’un relevé exact des informations fournies à la NSA permettrait de rétablir la confiance. De son côté, Facebook aussi suggère de publier un rapport sur le modèle de celui de Google, une initiative à laquelle il était jusqu’ici réticent.Tout ces géants du Net ont fondé leur patrimoine immatériel sur une meilleurs connaissance de leurs utilisateurs qui leur permet d’augmenter les tarifs facturés aux annonceurs. C’est pourquoi, ils s’inquiètent des répercussions qu’ils pourraient avoir. En termes d’image, le scandale profite pour l’instant à Twitter, qui ne figure pas dans la liste des sociétés visées par la NSA. L’Electronic Frontier Foundation classe la société comme celle qui protège le mieux les données de ses clients. Du coté des gouvernements, la Chine ne s’est pas privé suite au révélation d’Edward Snowden sur les piratages effectués à grande échelle sur des infrastructures chinoises. Piratages qui, selon l’agence Chine Nouvelle « montrent que les Etats-Unis, qui ont longtemps essayé de se présenter comme une victime innocente des cyberattaques, se sont révélés être le plus grand voyou de notre temps » dans ce domaine.Les Etats-Unis «doivent des explications à la Chine et aux autres pays qu’ils sont accusés d’avoir espionné. Ils doivent faire connaître au monde l’étendue et les objectifs de leurs programmes de piratage clandestins», souligne Chine nouvelle. De plus, selon M. Snowden, outre les résaux mobiles chinois, la NSA a aussi piraté les serveurs de l’entreprise Pacnet qui gère l’un des réseaux de fibre optique les plus étendus de la région, de même que la prestigieuse université Tsinghua à Pékin, qui abrite les six principaux réseaux sur lesquels on peut accéder aux données internet de millions de Chinois. Selon lui, le piratage de cet établissement était encore en cours en janvier dernier.L’Europe, elle aussi, monte au créneau, les réactions s’accumulent aussi et Bruxelles réclame des «éclaircissements», et c’est au tour des politiciens européens de demander des explications quant à la protection de la vie privée. Le Commissaire de la santé et de la politique des consommateurs, Tonio Borg s’est insurgé, au nom de la Commission européenne, contre « des programmes autorisés qui mettent potentiellement en danger le droit fondamental à la vie privée et à la protection des données ». et donc de ce fait, la Commission européenne discutera prochainement avec les Etats-Unis de ce sujet. Mais ce qui est sûr c’est que la confiance a clairement été rompue et qu’il va falloir trouver des méthodes pour garantir que le traitement des données des citoyens.
Une époque vient de se terminer..
Lire aussi : http://www.itmag-dz.com/2013/06/seminaire-cybersec-la-securite-informatique-cest-notre-securite-a-tous/
Une réflexion sur « Hacking et Cyber-espionnage mondial Prism, la fin d’une époque »