11 décembre 2024

Secret sans être secret

uneB304Vous n’avez jamais connu Prism mais lui vous connaît parfaitement. Prism est un programme initié par la NSA-National Security Agency- et autorisé par le Patriot Act. En effet, d’après le Washington Post, la NSA peut aussi compter sur « la coopération » de grandes entreprises du Web pour alimenter ses bases de données. L’agence aurait récolté des données comprenant de l’audio, vidéo, photos, emails et documents à partir des serveurs internes de neuf grandes sociétés de technologie, selon le Washington Post. Et subitement cela fait froid dans le dos. Des acteurs de la Silicon Valley, dont Yahoo, Microsoft, Apple, Google, Facebook ou encore AOL laisseraient Prism farfouiller dans leur exabits de données de leurs clients. On parle maintenant de Dropbox. Il va de soi que toutes les entreprises citées démentent. Le Pentagone a  admis et a insisté  sur le fait que la NSA ne volait pas d’informations d’ordre technologique, économique ou financier. L’occasion est trop belle, trop tentante et il est toujours bon de  rappeler à l’attention du monde quand les Etats-Unis, parangons de vertu et défenseurs de la propriété intellectuelle, trébuchent, victimes de leurs propres pièges.Le monde change et nous sommes passés à un monde tracé, traqué et où tout est stocké -voix, vidéo, email…-  mais cela pose des problèmes aux droits à la vie privée car le droit à la vie privée est le droit pour chaque personne, quels que soient son rang, sa naissance, sa fortune, son âge, de voir respecter sa vie privée et intime. L’apparition de l’informatique a fait en sorte que l’information est structurée et  sauvegardée. Internet l’a diffusée et mise à la disposition de tout le monde et Prism l’a triturée et en a fait certainement des fiches. Et au même titre que Wikileaks est sorti à la lumière, Prism est aussi venu d’un individu. Preuve en est que même s’il y a des milliards de machines dans le monde, c’est toujours l’homme qui montre la voie et donne la cadence.  Cette affaire nous montre aussi que c’est une chance pour les sociétés non américaines de prendre des parts de marché à des entreprises en qui on ne peut plus avoir confiance.

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