Algérie Poste s’est mise à l’heure de la convention collective. Elle vise, entre autre, à permettre aux travailleurs de bénéficier d’une nouvelle nomenclature des postes de travail enrichie avec de nouveaux paliers permettant le passage régulier d’un palier à un autre mais surtout à avoir une grille de salaires plus juteuse. Le simple citoyen qui possède un compte CCP ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer en lisant ce type d’information dans la presse. Les postiers réclament leur part de la rente ou plutôt du gâteau de la prospérité financière du pays mais sans réellement fournir des efforts supplémentaires pour rehausser les prestations ou l’image de marque de l’entreprise qui reste catastrophique. Les chaînes sont toujours aussi interminables pour retirer sa paie quand le manque de liquidités ne vient pas gâcher la fête ou quand le « micro » ne tombe pas mystérieusement en panne. Et comme dans les télécoms, à Algérie Poste, ce n’est pas les effets d’annonces qui manquent. Moussa Benhamadi, ministre de la poste et des TIC, vient d’indiquer à la très officielle APS qu’en plus de la mission dévolue à cet établissement public, il est prévu le lancement du projet de création d’une banque postale et d’épargne pour soutenir les petits revenus et les petits crédits. La banque postale ? Voici un ancien projet qu’on sort des cartons poussiéreux. En 2007 déjà, Ghania Houadria (DG Algérie Poste) avait évoqué cette éventualité, car selon elle, la banque postale part favorisée du fait de la grande disponibilité des ressources de l’époque (9 millions de clients CCP, 300 milliards de dinars de dépôts), mais aussi et surtout du fait de la possibilité de créer rapidement ses guichets au niveau des 3300 bureaux de poste répartis à travers tout le territoire national. Depuis, rien n’a été fait. Le ministre se découvre des talents d’économiste en disant que la banque postale, qui consolidera davantage la mission de service public, n’aura pas pour but de faire du profit, mais d’aller vers l’équilibre des charges et des dépenses, tout en assurant un service de qualité. Une banque qui ne cherche pas la profitabilité ! C’est contre toute logique économique mais bon, passons… Tout comme la 3 G, c’est un projet plus virtuel que réel. Mais l’opérateur Nedjma croit qu’avec Algérie Poste, il peu faire des affaires. Il a initié le concept « FIDAREK » qui permet aux abonnés d’accéder à des rechargements électroniques STORM chez eux par l’intermédiaire des facteurs d’Algérie Poste. Le facteur qui transportait de moins en moins de lettres dans sa sacoche héritée des années 70 découvre une nouvelle vocation. Dorénavant, son passage sera attendu. Il se sentira moins seul. Il se dit au fond de lui-même : « Il y a quand même du bon dans les TIC ! ». Ces TIC qui ont réduit le volume du courrier papier et qui ont jeté les jeunes entre les bras des SMS, MMS et des réseaux sociaux. Les nouvelles technologies transforment la poste traditionnelle qui assure des services de base en une entreprise commerciale qui répond aux différentes attentes de ses clients et les implique dans le processus d’innovation. D’autre part, Le Conseil de l’Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) a fixé récemment de nouvelles conditions et modalités aux offres promotionnelles des opérateurs de téléphonie mobile de norme GSM. Elle a également fixé de nouvelles règles applicables à la mise en concours des points de vente par les opérateurs de téléphonie mobile de norme GSM. Cette décision est justifiée par la nécessité de veiller à la clarté des offres promotionnelles des opérateurs afin qu’elles soient en adéquation avec les intérêts des consommateurs dans le respect d’une concurrence loyale. Les investigations menées par les services de l’ARPT ont démontré que certains opérateurs abusent de la mise sur le marché d’importants avantages sur les produits prépayés en accompagnement de la vente de terminaux portables. L’ARPT ne cite pourtant aucun opérateur contrevenant. Diplomatie oblige ! Un coup de pied dans la fourmilière mais qui risque d’être juste un coup d’épée dans l’eau. Le vrai débat est ailleurs…