Pourtant, la loi de finances complémentaire (LFC) 2010 a pris des mesures dans ce sens. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2020, sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée les frais et redevances liés aux services d’accès fixe à Internet, les frais liés à l’hébergement de serveurs web au niveau des centres de données (Data centre) implantés en Algérie et en .DZ (point dz), les frais liés à la conception et au développement de sites web et à la maintenance et à l’assistance ayant trait aux activités d’accès et d’hébergement de sites web en Algérie. Trois ans après, on semble bien loin de l’effet escompté. Il faut dire que les sites institutionnels et gouvernementaux sont loin de donner l’exemple. Le constat n’est malheureusement pas très reluisant. Le site web de la présidence (www.el-mouradia.dz) n’a pas été relooké depuis le début… du siècle ! On ne peut pas faire pire en matière de site statique sans aucune valeur ajoutée. Idem pour le site de l’APN (www.apn-dz.org). En cliquant sur « comptes-rendus des séances », aucune page n’apparaît. L’internaute aurait aimé trouver plus de détails sur les questions écrites ou orales pour situer les enjeux politiques et économiques de l’heure. A ce propos, et face à ce vide, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC, a dû créer un espace dans le site du MPTIC intitulé « questions parlementaires » où il publie la réponse aux interrogations des élus de la nation qui lui ont été adressées (projet MSAN, débit internet, FAUDTIC). Le portail du premier ministère est d’une bonne facture dans l’ensemble. Mais la rubrique Actualité est alimentée par le fil de l’APS. Il serait plus indiqué d’affecter un journaliste pour cette tache. Dans la rubrique «le premier ministre», on ne trouve que la biographie de Abdelmalek Sellal sans ses discours et allocutions, ni interviews et déclarations. La mise en ligne de ces documents ne nécessite pas une prouesse technologique particulière. Pourtant, dans la page d’accueil, il y a un lien qui renvoie au document en PDF de e-Algérie 2013 qui était censé doter notre pays d’une stratégie claire et cohérente pour qu’une véritable société de information et qu’une économie numérique puissent se matérialiser. Les tâtonnements et surtout les approximations dans la concrétisation ont fait avancer cette stratégie par soubresauts désordonnés avant d’être rangée définitivement dans un tiroir.
Les temps ont changé : il faudra s’adapter
Alors que Mohamed Amine Hadj Saïd, secrétaire d’Etat chargé du tourisme auprès du Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, défend le plan destination qui est le volet promotionnel de l’image de la destination Algérie et répète inlassablement que le choix du touriste se pose sur une destination après que cette dernière réussi à le faire rêver, le site de l’Office national du Tourisme (www.ont.dz) est loin de susciter l’envie de venir en Algérie. A la Une, on trouve les différentes participations de l’ONT dans les salons étrangers mais à quelques jours du Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) qui aura lieu en Algérie, il n’y a qu’une petite information qui circule sur ce site et demande aux participants de « télécharger la demande de participation » (document PDF qui annonce les prix au mètre carré). Même l’affiche de l’événement n’est pas prête ! Les communiqués de presse ne sont pas actualisés, ce qui n’incite pas au «voyage du cœur», slogan de la destination ! Or la promotion via le web est de 2 types : une promotion nationale pour faire prendre conscience à l’algérien de la richesse de ses territoires et une promotion à l’international qui doit définir qui cibler pour savoir comment lui parler et lancer des études de marché. A l’international, le défi de la perception de la destination est grand. Ainsi, à travers ce rapide tour d’horizon, on constate que nos sites web ont encore une bonne marge de progression. Par contre, le réseau social Facebook compte 4,5 millions d’Algériens en majorité des jeunes et a enregistré une croissance de près de 600 000 utilisateurs durant les six derniers mois. Facebook déclenche une soif d’informations et de communication. A travers l’enrichissement du contenu des pages, ils ont réussi là ou plusieurs entreprises algériennes ont échoué : fidéliser et fédérer autour de projets communs.
– Le titre fait « tout faux ». « Sites algériens » devrait comprendre les sites « privés » aussi.Alors que vous ne traitez que des sites de l’Administration publique