Qui y a-t-il en commun entre les trois opérateurs de téléphonie mobile en Algérie ces derniers temps ? Ils ont tous chaussé les crampons et investi le terrain du sport et particulièrement de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroule au pays de Nelson Mandela. Chacun veut faire rêver le plus longtemps possible ses clients et à sa manière. Djezzy du haut de son podium veut rester un solide leader et se présente comme « le supporter des supporters Algériens ». Nedjma a ressorti son slogan de lumière « Dima Maak Ya khadra ». Et pour le prouver, le patron de Nedjma, Joseph Ged, a fait plusieurs heures de vols à bord d’un avion spécial pour une poignée de main historique, immortalisée par les photographes, avec son ami Mohamed Raouraoua, le grand patron de la FAF. Pour la postérité mais surtout pour les affaires ! Pour encourager les Verts, il leur ramène dans ses bagarres des cadeaux : une prime et à chaque fois que l’EN avance dans ce tournoi, la prime augmentera. Quelle promesse ! De quoi donner des ailes.. L’opérateur historique Mobilis a décidé, lui, de prendre en charge intégralement 250 supporters du 19 janvier au 10 février. En clair, Mobilis a financé totalement les frais de séjour et de déplacement. Ces supporters ont été sélectionnés parmi les clients grand public et corporate, les représentants de la presse nationale, les partenaires des points de vente Mobilis et ses zones de distribution. Mobilis s’est transformé en agence de voyage au profit du tourisme sud-africain. Les trois opérateurs ont misé sur une belle aventure de l’équipe nationale mais le rêve s’est transformé en cauchemar ! L’EN a déçu. Elle a été éliminée dès le premier tour sans gloire. L’étoile ne scintille plus. Face aux fragments d’incertitude, les opérateurs tentent de maintenir la flamme, de ne pas tout perdre dans cette affaire. Eux qui voulaient faire de l’univers du sport et de la téléphonie une combinaison gagnante. Ils ont cru avoir trouvé chaussure à leurs pieds. La stratégie dominante est d’abord de l’affichage sur les maillots et sur les terrains. Le préjudice a ainsi surtout été médiatique car ils ne sont plus en mesure de communiquer autour de leur engagement pendant cette compétition. En clair, cette élimination représente la perte d’une grosse opportunité de communication.
Le sponsoring, nouvel eldorado des clubs de foot ? Loin d’être une hypothèse, cette affirmation s’est confirmée année après année. Loin des clameurs des stades, Mme El Maouheb Aouaouch, directrice de la division réseau au Centre de recherche sur l’information scientifique et technique (Cerist), a estimé que l’Algérie accuse « un manque flagrant » en matière d’infrastructures d’hébergement de sites Web. Pour elle, avoir une « vraie » infrastructure d’hébergement exige notamment d’« avoir les compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie ». Le « .dz » est loin de reconquérir son domaine. Le contenu sur les sites web algériens reste insignifiant, voire anecdotique. On y trouve les CV de ministres qui se succèdent au gouvernement et le compte-rendu de leurs visites dans les wilayas. Les autres informations, notamment celles qui sont utiles aux citoyens, sont reléguées au second plan. Alors que notre relation avec le contenu national en ligne est au plus bas, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat a mis l’accent, lors d’une récente rencontre avec les étudiants de l’Ecole supérieure de tourisme, sur la nécessité d’investir le Net et les réseaux sociaux pour la promotion de la destination Algérie. Une belle manière d’améliorer l’image et lutter efficacement contre les clichés et les stéréotypes. Le numérique au secours du tourisme algérien. Pourquoi pas car il pourra mieux mettre en valeur notre pays, carrefour des civilisations, qui ont laissé leurs empreintes. Une invitation pour faire, à travers le Net, le voyage du cœur…