La version 3G, qui est la norme UMTS, fait un premier saut qualitatif en termes de débits d’échanges de données et on passe théoriquement à des échanges de plusieurs mégabits/secondes. Comme la demande était devenue très forte avec la démocratisation d’Internet, il a fallu passer à la norme 3G+, suivie de sa version hybride le HSDPA qui dépasse largement les débits d’échanges de la norme 3G de l’UIT qui est de 2 Mbs. Car avec le HSPA, il devient possible de télécharger en théorie jusqu’à 7,2 Mbit/s. Enfin, la 3G a été lancée au Japon en 2001 et en 2012, presque l’ensemble des réseaux mondiaux étaient au moins 3G sinon 3G+… et en attendant la 4G. Enfin, et c’est la technologie mobile qui est la plus attendue. Pour nous qui sommes en 2,5G, nous nous devons de voir s’il faut aller vers la 3G ou carrément un saut vers la 4G. Mais essayons d’abord de comprendre et de pouvoir faire la différence entre la 3G et la 4G.
La différence
La 4G est tout simplement la 4e génération des standards pour la téléphonie mobile. Elle est le successeur de la 2G et de la 3G. Elle permet le « très haut débit mobile », soit des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 100 Mb/s, voire supérieurs à 1 Gb/s (débit minimum défini par l’UIT pour les normes IMT-Advanced). Les débits sont en pratique de l’ordre de quelques dizaines de Mb/s, suivant le nombre d’utilisateurs puisque la bande passante est partagée entre les terminaux actifs des utilisateurs présents dans une même cellule radio. Par contre, une des particularités de la 4G est d’avoir un « cœur de réseau » basé sur IP et de ne plus offrir de mode commuté (établissement d’un circuit pour transmettre un appel « voix »), ce qui signifie que les communications téléphoniques utiliseront la voix sur IP (en mode paquet). Les communications seront en VoIP.Les technologies de la 3G utilisent un hybride entre la commutation de circuits et la commutation de paquets. La commutation de circuits est une technologie très ancienne qui est utilisée dans les systèmes téléphoniques. Le plus gros inconvénient de la commutation est qu’elle lie la ressource aussi longtemps que la connexion est maintenue. Par contre, la commutation par paquets est une technologie qui est très répandue dans les réseaux informatiques. Avec la commutation par paquets, les ressources ne sont utilisées que lorsque les informations doivent être envoyées. L’efficacité de la commutation de paquets permet à l’entreprise de téléphonie mobile de tirer plus de conversations dans la même bande passante. Et donc, de ce fait, la 4G n’utilise pas de circuit de commutation, même pour les appels vocaux et les appels vidéo. Toutes les informations partiront en commutation par paquets pour améliorer l’efficacité.
4G, une norme ou pas ?
Beaucoup disent que la 4G n’est pas une norme mais l’organisme de normalisation UIT-R a établi, en 2008, les spécifications « IMT-Advanced » pour les normes 4G. La norme LTE-Advanced fait partie des technologies réseaux retenues dans le cadre de l’IMT-Advanced, avec le Gigabit WiMax.Il faut tout de même savoir que pour l’UIT, les normes LTE et WiMax sont en principe des normes de troisième génération, établies dans le cadre des technologies IMT-2000. Cependant, en décembre 2010, l’UIT a accordé aux normes LTE et WiMax établies avant les spécifications « IMT-Advanced » et qui ne satisfont pas complètement à ses pré-requis, la possibilité commerciale d’être considérées comme des systèmes « 4G » du fait d’un niveau substantiel d’amélioration des performances et des caractéristiques comparées à celles des premiers systèmes « 3G ». Donc la 4G est normée sous le générique « LTE-Advanced » par l’UIT. Et la première commercialisation d’une offre mobile en 4G utilisant le standard LTE a été lancée dans les villes de Stockholm (Suède) et Oslo (Norvège le 15 décembre 2009 par l’opérateur téléphonique TeliaSonera2.
Le coréen Samsung sortira le premier terminal « 4G » en 2010. Les technologies 3G et 4G sont des normes de communication fixés pour la téléphonie sans fil par le comité international des télécommunications (UIT-R) et la différence fondamentale entre 3G et 4G est en termes de vitesse par l’intermédiaire de laquelle la transmission de données se produit à partir des appareils ainsi que la qualité du signal pour transmettre les informations. Si on veut aller plus profondément dans le sujet, il faut comprendre que la demande de la 4G est venue des Etats-Unis.
Pendant longtemps, les Etats-Unis se sont arcboutés autour du CDMA. D’ailleurs, il existe la norme CDMA2000 qui est l’équivalente de la 3G pour le GSM. Comprenant ou voyant le monde choisir à plus 90% les normes GSM qui sont européennes, même si le CDMA est préférable à la technologie radio GSM en raison de sa portée plus large à plus de téléphones avec moins de BTS, sauf qu’il ne convient pas à de petits pays comme les pays européens. L’américain ATT lance le premier réseau LTE en 2010 avec l’intention d’accélérer la vitesse d’Internet par rapport à la 3G et par là même reprendre la main sur les normes GSM.
Et chez nous ?
Chez nous, la 3G était dans les cartons depuis 2005 où elle devait être lancée après des tests que les 3 opérateurs ont effectué. Malheureusement, il n’en est rien. Cela est resté un effet d’annonce. 2009 a encore compliqué la chose d’autant plus que le gouvernement voulait « acheter » l’opérateur Orascom Telecom Algérie. Pourquoi cela a compliqué la chose ? Tout simplement que le gouvernement ne voulait pas lancer la 3G avec 2 opérateurs. Il a fallu attendre 2011 pour qu’il y ait un lancement suivi immédiatement d’un arrêt brutal sans explication. En 2013, un autre cahier des charges a été rédigé entre le MPTIC et l’ARPT qui doit normalement aboutir au lancement de la 3G en Algérie pour peu que le problème d’OTA soit réglé. Il y a pour cela deux avis.
Le premier qui s’exprime est de dire « lançons la 3G avec 2 opérateurs et quand le 3e sera prêt, il lancera lui aussi son réseau 3G ».
D’autres disent « pas de lancement de la 3G sans les 3 operateurs » mais il y a une troisième voie qui parle « d’un 4e opérateur ». Mais ce qui est le plus important pour l’avenir des TIC en Algérie, c’est qu’il faut que l’on aille vers la phase d’apprentissage des applications associant plusieurs services tels que le e-commerce et le e-gov mais aussi l’e-banking et à partir de ce moment-là, on ira vers la 4G. Oui, nous irons tous vers la 4G, à un moment ou un autre, mais pour l’instant, collons-nous à la 3G qui peut accomplir deux tâches : la mobilité et l’Internet. A l’APN, dernièrement, une table ronde a été organisée pour montrer que le choix doit être fait sur la 3G ; plus efficace. Le citoyen, quant à lui, se demande où est le problème. Moussa Benhamadi dit que « ce n’est pas un problème sécuritaire ». Et si ce n’était qu’un problème de lobbying ?