Une enveloppe financière de 140 milliards de dinars a été annoncée pour l’extension du réseau de la fibre optique.
Ce budget sera porté dans la loi de finances complémentaire 2013. Il va renforcer et étendre le réseau de la fibre optique dans les Hauts Plateaux et les régions du Sud ainsi que dans les zones montagneuses. L’extension du réseau national de la fibre optique est « une opération nécessaire pour augmenter le débit Internet ». Cependant, cet effort fourni par l’Etat ne transparaît pas dans la réalité ni dans les différents rapports établis par des organismes étrangers dits indépendants.
Il y a également le nouveau code des douanes, actuellement à l’étude au niveau du gouvernement, qui apporte du nouveau en matière de dématérialisation du dédouanement, mettant à contribution l’outil Internet. Le nouveau code amende en fait la loi 98-10 du 22 août 1998 portant code des douanes, modifiant et complétant la loi 79-07 du 21 juillet 1979, une époque où les technologies de l’information et de la communication étaient l’apanage des pays développés. Le nouveau texte de loi en projet propose un ancrage juridique à la déclaration douanière par Internet même si cette démarche reste tributaire de l’authentification de la signature électronique en Algérie, toujours à l’étude. Des facilitations des procédures douanières au profit des voyageurs sont également prévues. Un article du projet de code stipule que les voyageurs sont autorisés à faire leurs déclarations douanières sans descendre de leurs véhicules, une mesure qui devrait réduire considérablement la durée de dédouanement aux ports au moment où les voyageurs algériens mettent aujourd’hui des heures avant de pouvoir sortir leurs biens des ports du pays. Loin des douanes et de la « gestion » informatisée des biens et des personnes, le réseau de fibre optique dans de nombreuses régions du sud devrait connaître une nette amélioration, selon les assurances données, il y a quelques jours, par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, qui a annoncé l’affectation d’une enveloppe financière de 140 milliards de dinars à l’extension du réseau de fibre optique. Ce budget sera enregistré dans la loi de finances complémentaire 2013. Cet effort financier va renforcer et étendre le réseau de la fibre optique dans les Hauts Plateaux et les régions du Sud ainsi que dans les zones montagneuses. L’extension du réseau national de la fibre optique est « une opération nécessaire pour augmenter le débit Internet. Il y a ainsi détermination de l’Etat à combler le retard enregistré dans les wilayas du Sud en matière de technologies de l’information et de la communication. D’autres projets en cours sont annoncés. Cet effort fourni par l’Etat ne transparaît cependant pas dans les différents rapports établis par des organismes étrangers dits indépendants. Le dernier rapport en date est celui du World Economic Forum, un document qui classe l’Algérie dans une position pas du tout à glorifier. Le pays a chuté de 13 places en une année. Cela signifie que l’Algérie continue à afficher un faible effet de levier des TIC, avec l’un des impacts les plus faibles mondialement sur le plan économique (143e) et social (141e). A titre de rappel, sous le thème « croissance et emploi dans un monde hyper-connecté », ce rapport de plus de 400 pages a élaboré son classement en fonction de l’indice « Networked Readiness Index » (NRI) qui évalue la disponibilité de 144 pays à exploiter les TIC en termes notamment de croissance, de compétitivité ainsi que de la prospérité de leurs citoyens. Le document n’a pas plu au ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Celui-ci qualifie le rapport de « subjectif » et qui n’a pas pris en compte un certain nombre de paramètres. Une source du département de Moussa Benhamadi citée par l’APS organise la réplique, mettant en avant, entre autres, deux éléments fondamentaux. Selon elle, les rédacteurs de ce document « ont oublié la fibre optique et la prochaine loi ». « Quel est ce pays qui, comme l’Algérie, est doté d’un réseau postal informatisé reliant les endroits les plus lointains et les plus isolés du pays, à travers plus de 3 500 bureaux de postes et un système de CCP gérant plus de 10 millions de comptes accessibles à partir de n’importe quel bureau de poste sur le territoire national », s’interroge cette source. Et elle ajoute : « Le choix de l’indice NRI occulte également d’autres paramètres importants comme par exemple la pose de fibre optique. Avec plus de 60 000 km de fibre optique installée, l’Algérie n’a même pas à être comparée avec certains pays présentés dans ce classement comme étant mieux lotis que le nôtre en matière de généralisation des TIC ». La source s’indigne également du fait que les experts qui ont établi le rapport n’ont à aucun moment pris attache avec le ministère, les organes et entreprises sous sa tutelle. Cela leur aurait « permis au moins d’avoir une information plus proche de la réalité sur les différentes actions entreprises ». Il y a lieu de préciser que le seul organe avec lequel les rédacteurs du rapport ont pris attache est le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD). Aussi, dans sa charge contre le rapport, le ministère algérien affirme que les efforts financiers de l’Etat de plus de 1,5 milliard de dollars pour la mise à niveau et le développement des infrastructures des télécommunications sont ignorés dans ce rapport. Les efforts en matière de législation sont également ignorés en invoquant les changements qui vont être introduits dans la loi 03-2000. La nouvelle loi « sera en adéquation avec la mutation mondiale et les nouvelles exigences du citoyen en matière de TIC ».