Semaine du mobile sans contenu. On parle plus de 3G et 4G que de e-paiement, e-gov ou rendez-vous par Internet pour votre carte d’identité nationale ou le dépôt de demande de passeport par Internet et encore moins de recevoir votre extrait de naissance dans votre e-mail. Non, nous on parle de technologie et on va plus loin. On l’a décortique. 3G ou 4G ? On en parle partout même dans les cafés. Des experts se mettent de la partie et commencent même à décréter que cette technologie est morte et telle autre vient de naître. D’autres vous placent comme s’ils étaient aux Etats-Unis ou bien vous comparent à eux. Plus basique, qu’est-ce que la demande ? Si on écoute les citoyens, ils veulent juste « un peu d’Internet » et tous vous disent que « c’est pour les enfants ». Si on écoute la demande, le citoyen veut un peu d’Internet que ne peut pas donner l’entreprise publique Algérie Télécom, avec ses plus de 60 000 km de fibre optique et ses 26 000 employés. Aussitôt dit, le citoyen comprend et cherche des contournements ou des solutions à son problème. Il pense que l’Internet mobile peut être une solution, alors il se renseigne. Sagesse populaire ou calcul d’épicier, il sait que ce sera cher au début mais qu’après, ce sera à sa portée. Il a déjà vécu cela avec l’entrée sur le marché du mobile. Il en rêvait, il l’a eu. Et aujourd’hui, il ne se rend même pas compte que l’outil qu’il a entre les mains n’existe en Algérie que depuis 2001 même si le NMT a exercé ses talents à la fin des années 1980 avant d’être suspendu. Aujourd’hui, le citoyen regarde son smartphone et ne peut l’utiliser comme il le souhaite. Chatter, se déplacer grâce au GPS, envoyer et recevoir ses e-mails, faire un tour sur Facebook, d’autres sur Twitter et prendre des RDV pour toute la paperasse qui lui est demandée à chaque papier, regarder une vidéo… Ceux qui habitent près des frontières – Est, Ouest ou Sud – ont trouvé la solution, des cartes pre-paid et le tour est joué mais pour ceux qui sont loin des frontières, ils attendent que l’on veuille bien leur ouvrir le vannes. Le citoyen résigné attend. Il a appris à attendre tout en réfléchissant à un workaround.