Cette semaine, nous avons eu droit à une semaine didactique, procédurale et juridique en même temps. D’un côté, Moussa Benhamadi, ministre des PTIC, lance que « le dossier de la 3G est finalisé », qu’immédiatement l’ARPT réagit en disant qu’elle est en attente d’être saisie officiellement par le même MPTIC. L’ARPT, qui n’est ni une EPE ni une EPA mais une autorité administrative indépendante, indique, de son côté, que les travaux menés jusqu’ici sur le dossier 3G « l’ont été dans le cadre d’un groupe de travail mixte informel MPTIC/ARPT au sein duquel les propositions émanant de chacune des parties ont été discutées », nous dit l’APS. Ce que je retiens, c’est le mot « informel » mais qui est suivi de « propositions […] discutées ». Est-ce qu’il existe des réunions mixtes informelles entre deux organismes d’Etat ? On se réunit pour aplanir les difficultés ou pour arriver à un consensus ou bien pour gagner du temps car les parties sont présentes et les propositions sont discutées. « Informel » se dit d’une réunion sans règles fixes ni ordre du jour précis, mais qui s’ordonne d’une manière spontanée et qui n’est pas soumise à des règles strictes ou officielles mais le mot « informel » nous renvoie immédiatement vers « marché informel » ou bien « commerce informel ».
En attendant, la 3G/4G, qui a été annoncée par Boudjema Haïchour, ancien ministre des PTIC, en 2006 pour être lancée en 2007, n’est pas encore sur le marché bien qu’il y ait eu des expérimentations par les opérateurs mobiles présents sur le marché algérien, en ce temps-là.