Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC, a pris la semaine dernière son bâton de pèlerin en allant en visite de travail et d’inspection à Illizi. Ce petit bout du Sud algérien a été longtemps déconnecté au sens propre et figuré de la route du développement. Parmi ses premières constatations, il y avait un manque de suivi de certains programmes et projets engagés par son secteur. Par exemple, le réseau de la téléphonie mobile des trois opérateurs ne fonctionne pas sur plusieurs axes routiers. La fibre optique, qui est une bénédiction sous d’autres cieux, est une malédiction. Plusieurs coupures isolent des quartiers entiers et Internet devient un luxe. Le Sud perd le Nord ! Le ministre a tenté de rassurer en affirmant qu’un plan d’urgence est prévu pour remédier aux insuffisances et rattraper les retards. Mais en réalité, il s’agit d’une vraie course contre la montre. Il serait dans ce cadre judicieux de demander conseil à la fédération algérienne d’athlétisme pour accentuer la cadence. D’ailleurs, le communiqué du ministère a choisi la terminologie de la compétition sportive en soulignant qu’il est question désormais d’un « nouvel élan » qui sera donné « à la wilaya d’Illizi concernant l’amélioration du service de la poste et l’accès à la télécommunication, voire l’emploi et la création d’espaces communautaires».
Le Sud algérien pourra-t-il un jour devenir la Silicon Valley du pays, un eldorado du high-tech ? Certains jeunes qui se contentent de cybercafés pour s’évader virtuellement du mal de vivre y rêvent. Mais redoutent les mirages si fréquents en ces lieux désertiques. La wilaya bénéficiera également de la « télémédecine ». Ce miracle de la technologie qui permet à des patients isolés d’avoir accès à un diagnostic et à une prise en charge plus rapide.
Contrôler à distance la dialyse d’un patient allongé sur son lit grâce à un écran, des écouteurs et une caméra vidéo, accéder aux informations contenues dans un stimulateur cardiaque ou interpréter en urgence les résultats d’un scanner réalisé à des kilomètres… Voici quelques exemples parmi d’autres de ce que la télémédecine permet aujourd’hui de réaliser. Or, les patients du Sud sont obligés jusque-là de faire des kilomètres, voire de prendre un vol d’Air Algérie quand il n’est pas annulé, pour consulter un spécialiste. L’objectif est de répondre à la désertification médicale dans certaines régions mais aussi d’améliorer le suivi des malades souffrant de maladies chroniques ou de handicaps. Seule limite : le médecin ne peut ausculter le patient ou le palper.
Les technologies ont bouleversé bien des métiers en ce XXIe siècle. Même l’économie est devenue « numérique ». Des métiers et usages innovants apparaîtront, favorisés par les nouvelles technologies et les nouveaux services (LTE, Cloud, Big Data, Saas, TV connectée et réseaux sociaux). Toutes les fonctions de l’entreprise sont amenées à se transformer, non sans douleurs pour certaines. Les utilisateurs seront de plus en plus autonomes dans leur choix de services. Nous vivons à la fois une révolution numérique qui est probablement plus forte que la révolution industrielle du IXXe siècle et une révolution cognitive et culturelle que nous avions connue avec l’imprimerie.
Le niveau des débats sur le numérique en Algérie n’a pas toujours été à la hauteur. Ils sont à la fois hyper-techniques, hyper-juridiques et hyper-économiques. Rares sont ceux qui maîtrisent ces trois enjeux en même temps que se soit chez les politiques (ministres, présidents de partis) ou les grands chefs d’entreprise. Et pour ne pas être hors champ, Mobilis a choisi les solutions innovantes d’IBM. L’opérateur télécom modernise son système d’information et renforce son service client avec les technologies hardware et software d’IBM et les services de Comparex Algérie. D’autre part, l’opérateur s’est dit prêt à parrainer et promouvoir les activités de jeunes dans les régions du Sud, que ce soit sur le plan sportif, culturel, touristique ou autres, afin de donner une impulsion aux associations juvéniles activant dans ces régions. Il reste fidèle à son slogan « partout avec vous ».
Vous n’avez pas rapporté correctement l’information sur la couverture mobile de la wilaya d’Illizi: mobilis couvre a 85 °/°, djezzy 24 °/° et nedjma seulement 13 °/° ( source dwptic wilaya d’Illyzi) mais vous avez preferer mettre au meme enseigne les 3 opérateurs pour dire la telephonie mobile des trois ne fonctionnent pas sur les axes routiers. Vous avez mal de dire les vérités qui montrent qu’il n a que mobilis qui couvre le mieux les algeriens y compris le sud.