C’est fou ce que le monde change très vite. L’espace d’une génération, beaucoup de choses se transforment, évoluent ou disparaissent. L’ordinateur par exemple a détrôné la reine des foyers des années 1980 : les 15-24 ans passent plus de temps de loisirs devant un ordinateur que devant une télévision. Le site Web le plus visité est un lieu virtuel de socialisation : Facebook. La maîtrise de l’outil informatique devient aussi importante que celle de l’écriture. On lit de moins en moins la presse papier et on s’informe en ligne ! Les lecteurs prennent de nouvelles habitudes de consultation sur les écrans (les tablettes tactiles et smartphones, boom des réseaux sociaux). Sous la pression de leurs éléments les plus innovants, les journalistes font évoluer leur métier. Le poids des « autres télévisions » (TNT) n’a cessé d’augmenter aux dépens des chaînes hertziennes. Les Algériens n’attendent plus le rendez-vous de 20h00 pour avoir un aperçu sur l’actualité brûlante. Aujourd’hui, ils peuvent même revoir les déclarations des ministres et officiels via, entre autres, le fameux YouTube. Le numérique a jeté sa potion magique et a ensorcelé tout le monde. Aujourd’hui, les experts parlent d’un « illettrisme numérique » comme d’une nouvelle forme d’exclusion des sociétés modernes. On pourrait penser que le public concerné est d’une manière caricaturale des femmes et des hommes, souvent d’un certain âge. Et bien, détrompez-vous. Il y a aussi des hommes et des femmes de tous les âges et même de quelques jeunes qui sont pourtant censés être nés au moins avec une souris dans une main et le clavier dans l’autre. Pourtant, il y a au moins deux initiatives qui auraient pu changer la donne. L’une l’opération « Ousratic », lancée en 2005, et qui consistait à doter les citoyens d’un PC et d’une ligne Internet. Maintes fois déterrée, elle n’a jamais abouti aux effets escomptés. Chaque ministre propose sa nouvelle version. Mais malgré une volonté politique affichée dans les textes, le ministère du PTIC n’a pas pensé à une grande opération de sensibilisation à l’endroit des familles. Le manque de coopération des banques, les prix inabordables des ordinateurs pour certaines familles et la faible demande du consommateur, ont fini par faire échouer cette initiative et creuser ainsi l’écart de la fracture numérique. Les « Cyber Rif » ont tenté de venir à la rescousse. Les fourgons ont traversé des pistes, passé par des routes étroites et dans les villages à accès difficile. Une fois sur place, des chapiteaux ont été dressés dehors ou bien dans une salle de classe ou salle des fêtes, mis à la disposition de l’équipe. Il y avait donc la connexion satellitaire, le réseau et le matériel installés. Mais cette hirondelle, si belle soit-elle, ne peut faire à elle seule notre « printemps technologique ». En tout cas, ça bouge dans le monde des entreprises. Une convention de partenariat a été signée entre le ministère de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l’investissement et Nedjma. Cherif Rahmani, et le directeur général de Nedjma Joseph Ged se sont déjà rencontrés il y a quelques années lors de la cérémonie du lancement d’un des plus beaux spots télévisés que Nedjma a produit au bénéfice de ce secteur « L’Algérie, le Voyage du Cœur » où Zidane parle de l’Algérie comme l’une des étoiles de ses souvenirs. Cette nouvelle convention vise à promouvoir les PME et PMI et pousser nos entreprises aussi à rêver d’être l’une des étoiles qui brilleront sur la scène internationale.Au niveau du Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) le petit-déjeuner débat, ayant pour thème « L’entreprise et les Réseaux sociaux » a suscité un débat enrichissant. L’interrogation essentielle a été de savoir comment saisir l’opportunité présentée aux entreprises algériennes pour intégrer ce nouveau média dans leur stratégie de développement. Le marché des TIC a connu des hauts et des bas, mais aujourd’hui il est en pleine croissance. Ces technologies sont appelées à jouer un rôle prédominant et transformationnel dans l’économie nationale et le gouvernement doit élaborer une politique qui permettra aux TIC de réaliser leur potentiel. C’est le message à retenir. Et à traduite surtout dans les faits.