Les TIC auront contribué à rendre flexibles et efficaces des établissements (la carte Chifa généralisée est appréciée aujourd’hui par les assurés sociaux) autrefois archaïques, embourbés dans le carcan administratif
Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale semble faire des TIC l’une de ses priorités majeures. Tout le ministère est équipé en installations informatiques tant centralisées que décentralisées. L’Internet et l’Intranet relèvent aujourd’hui du « banal pour nous », nous confie une source du ministère du Travail qui ajoute cependant que « nous voulons toujours plus, parfaire ce dont nous disposons ». Ainsi, le site du ministère va subir un lifting pour le rendre plus attrayant, plus aéré, ainsi que le souligne notre source.
Et les structures annexes, connexes ou dépendant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale ? Pour ce qui est de la carte Chifa, le processus est rodé aujourd’hui.
« Toutes les structures de la Sécu sont informatisées », indique notre source qui rappelle la généralisation de la carte Chifa dans toutes les régions, une opération effective depuis dimanche dernier.
Pour cette opération, on a effectué « des essais pendant un mois », avant le basculement, révèle-t-elle. Et dans les hôpitaux, des structures qui ont un lien direct avec les établissements de santé ? Notre source se montre quelque peu septique. « Il reste beaucoup à faire. » Dans le cadre du processus de contractualisation, des lecteurs de la carte Chifa ont été toutefois installés au niveau des hôpitaux. Objectif, identifier les informations nécessaires à la prise en charge du malade.
Il a également été mis en place, dans les bureaux d’entrée des hôpitaux, un système d’interrogation à distance. Il l’a été sur la base de données établie au niveau de la CNAS. C’est un mécanisme intéressant qui permet d’obtenir, pour celui qui ne dispose pas de la carte Chifa, la possibilité de rechercher son nom sur le fichier national des assurés sociaux et d’avoir les informations nécessaires pour sa prise en charge. Un nombre important d’hôpitaux (CHU, EHS, hôpitaux généraux) sont dotés de bureaux d’entrée, équipés de moyens informatiques et de réseaux de communication. Il a été par ailleurs décidé d’appliquer le processus de contractualisation à tout ce qui a trait à l’hospitalisation, mais cela dépend de la réhabilitation des bureaux d’entrée pour améliorer le séjour du malade dans les hôpitaux. Le nouveau système vise en fait à redéfinir la nature des relations entre les organismes de Sécurité sociale et les établissements publics de santé afin de mieux connaître le statut des usagers du système public de soins (assuré social, ayant droit d’un assuré social, démuni, non-assuré social…), et assurer une plus grande transparence dans les relations entre les bailleurs de fonds, dont les organismes de Sécurité sociale.
Et objectif fondamental, parvenir à une meilleure maîtrise des dépenses de santé de la Sécurité sociale et garantir une plus grande efficacité dans le fonctionnement du système public de soins et une amélioration de la qualité de la prise en charge hospitalière des assurés sociaux. Aux dires de beaucoup, le système de contractualisation reste à parfaire. Il a été introduit dans le cadre d’une politique plus globale de la santé, de la réforme hospitalière. Une fois mise en marche de manière efficace et efficiente, ce système va certainement palier les dysfonctionnements dans les systèmes de santé et de Sécurité sociale dont se plaignent souvent les malades et les assurés sociaux. Ainsi, les TIC auront contribué à rendre flexibles et efficaces des établissements (la carte Chifa généralisée est appréciée aujourd’hui par les assurés sociaux), autrefois archaïques, embourbés dans le carcan administratif.